UNIVERSITE INTEGRALE
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Pourquoi l’Université Intégrale ?
Dans un texte intitulé : « Pourquoi l’Université Intégrale ? » les animateurs de l’Université Intégrale analysent ainsi le sens de leur initiative :
" Nous vivons une période de grands changements, avec un progrès des techniques considérable et une mondialisation de la pensée et de la vie humaine, notamment aux niveaux commercial, culturel et politique. Des civilisations qui ne se connaissaient pas et qui se développaient indépendamment les unes des autres, sont amenées à vivre ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Par le biais de transports de plus en plus rapides et de réseaux informatiques qui recouvrent toute la planète, l’homme a virtuellement accès à toutes les connaissances de l’humanité.
Cette richesse de connaissances et de rencontres prend place dans un contexte de crise civilisationnelle, qui se décline notamment sur les plans écologique, social et économique, mettant sérieusement en question la survie de l’humanité. L’approche intégrale entend à la fois répondre aux grands défis qui se présentent à l’humanité, et annoncer l’émergence d’une nouvelle pensée au niveau planétaire, ouverte aux différences culturelles et au dialogue entre les civilisations.
Ervin Laszlo, le fondateur au niveau international du Club de Budapest, est reconnu comme un des initiateurs de l’évolution de la théorie des systèmes, la systémique, vers une approche plus intégrale. En créant l’Université Intégrale à Paris, notre souhait était premièrement de faire mieux connaître l’approche intégrale en France où elle était restée encore relativement méconnue et deuxièmement de mettre en perspective les travaux d’Ervin Laszlo en les replaçant dans le contexte plus large des autres chercheurs de ce domaine.
Nous nous sommes intéressés plus particulièrement en France aux travaux de Jean-Eric Aubert, Carine Dartiguepeyrou, Thierry Gaudin, Jacques Lesourne, Bruno Marion, Edgar Morin, Michel Saloff Coste, Jean Staune et dans le monde aux travaux de Ken Wilber, Don Beck et Steve McIntosh. Dans le futur, nous aimerions élargir cette mise en perspective à d’autres chercheurs, en France et à l’international. Les quelques journées que nous avons pu organiser ne sont que des premiers balbutiements par rapport à un véritable travail universitaire, à développer dans l’avenir. »
De nouvelles formes de compréhension
La création de l'Université Intégrale nous apparaît comme le symbole d’une profonde régénération culturelle et d’une résistance spirituelle à la doxa dominante, à la fois réductionniste et matérialiste. C'est notamment pour ces deux raisons qu’une telle initiative mérite toute l'attention de ceux qui s'intéressent aux mouvements des idées et des sensibilités.
En résonance avec diverses initiatives dans d’autres pays, la création d’une Université Intégrale dans la nation du cartésianisme est révélatrice d’un contexte culturel en pleine évolution. Elle exprime l’émergence de nouvelles formes de compréhension adaptées à une société de l’information en mutation constante et en complexité croissante. Ces nouvelles formes de compréhension sont la manifestation de la dynamique évolutive qui anime la conscience collective en ce début de millénaire.
Selon le discours officiel de la technocratie au pouvoir, les diverses crises rencontrées par l’humanité nécessitent d’agir de manière technique et sectorielle, c'est-à-dire en utilisant le mode de pensée et le modèle d’organisation à l’origine même de ces crises. Pour les avant-gardes culturelles qui refusent cet aveuglement, les crises économiques et écologiques, sociales et culturelles, ne pourront en aucun cas être résolues à partir du champ de référence qui les a généré.
En exprimant la saturation d’un modèle qui a fait son temps, ces crises sont autant des signaux qui servent à baliser le chemin d’une nécessaire évolution : elles provoquent littéralement une remise en question de nos modes de vie et de pensée qui nécessite de nouvelles réponses inspirées par une évolution de notre regard sur le monde.
L'émergence d'un paradigme intégral
Notre vision du monde est déterminée directement par les représentations culturelles et par le paradigme épistémologique qui les sous tend. Ce paradigme est une sorte de perspective implicite, propre à une culture donnée, qui valide le système d’interprétation à travers lequel nous donnons à notre expérience un sens qui nous permet d’agir et de faire société.
Pas d’organisation sociale qui ne s’inscrive dans une forme culturelle fondée sur un paradigme épistémologique. On peut dire du paradigme que c’est le modèle sous-jacent qui fonde la vision commune sans laquelle il n’est point de société. Ce modèle exprime la dynamique de l’évolution à un moment et à un stade évolutif donné. C’est pourquoi l’accès à un nouveau stade de complexité fait toujours émerger un nouveau paradigme.
Les évolutions épistémologiques, culturelles et sociales sont donc synchrones et systémiques. Elles interagissent de manière constante les unes sur les autres. Nous avons déjà abordé ici les rapports entre évolutions épistémologiques et culturelles. Tout lien social est fondé sur un lien culturel, lui-même tissé sur le cadre d’un consensus épistémologique. L’interaction systémique entre changement social et changement culturel s’inscrit dans la dynamique d’une évolution épistémologique.
Ce n’est pas un hasard si, dans la situation de crise globale où se trouve l’humanité, émerge un nouveau paradigme - intégral - capable de prendre en compte simultanément l’évolution de la subjectivité individuelle et de l’intersubjectivité culturelle comme celle du milieu social et naturel. Ce qui fait la spécificité d’une perspective intégrale, c’est de réfléchir et d’agir simultanément sur trois plans : celui du paradigme épistémologique, de l’organisation sociale et des représentations culturelles...
Ces trois plans correspondent aux champs de la connaissance, de la communauté et de l’imaginaire, expressions sociales de ces trois grands archétypes universels que sont leVrai, le Bien et le Beau. Vérité des lois et des principes architectoniques élaborée dans le champ de l’épistémologie. Bien commun qui tisse la solidarité du lien social dans le champ de l’éthique. Beauté des formes qui expriment l’Esprit du temps dans le champ esthétique de l’imaginaire et de la sensibilité.
Les marchands d’illusion
Le problème de l’homme moderne, fasciné par le monde des apparences et victime d’une vision fragmentée, c’est qu’il voudrait résoudre les problèmes qu’il rencontre, en transformant uniquement le monde extérieur. Et ceci sans avoir à faire le moindre effort pour se changer lui-même, sans comprendre que ces problèmes ne lui sont pas étrangers et qu'ils sont à la fois des signaux d’alarme et des opportunités pour évoluer. C’est ainsi qu’il voudrait transformer l’organisation socio-économique sans percevoir que celle-ci est l’expression d’une mentalité collective, corrélée à un paradigme sous-jacent.
Beaucoup de marchands d’illusions s’exonèrent des efforts nécessaires à une transformation personnelle et collective en s’engageant dans une perspective de changement socio-politique ou d’activisme écologique qui ne sont pas étayées par une nouvelle vision du monde. C’est une profonde illusion dont l’humanité a payé le prix fort au siècle dernier que de vouloir changer la société ou les comportements sans prendre en compte la nécessaire transformation des mentalités qui doit présider à toute évolution sociale ou comportementale.
La pensée systémique se fait l’écho de ce que tous les grands penseurs ont affirmé avec force : il ne peut y avoir de changement social sans transformation du cadre épistémologique et culturel qui forme les mentalités. Il est bien plus facile de proposer de nouvelles formes d’organisation que de transformer les structures cognitives à travers lesquelles nous interprétons le monde. Rien de plus difficile en effet, et de plus lent, que de changer les filtres perceptifs et cognitifs à l’origine de notre vision du monde.
L'écologiste Edouard Goldsmith écrit à ce sujet : " Autre obstacle à la modification d'une vision du monde : les individus et les sociétés qui ont misé, psychologiquement, sur cette perception dans son intégralité, la défendent contre tout savoir qui en entamerait le crédit. C'est le « principe de la préservation des structures cognitives» de l'anthropologue américain A.F.C. Wallace. Il s'applique, par exemple, aux professionnels cherchant à conserver le paradigme, leur discipline, alors même que celle-ci est depuis longtemps totalement déconsidérée aux yeux des gens de bon sens."
Symptômes et crises
Tout ceux qui ont entrepris une thérapie savent combien il est compliqué de faire évoluer notre carte du monde en sortant de ces ornières dans lesquelles nous sommes enfermés et qui nous font tourner en rond dans des scénarii répétitifs, nous empêchant ainsi de participer à la dynamique créatrice de la vie et de l’esprit.
Les symptômes, psychique ou physiques, se manifestent toujours pour exprimer le fait que certains fonctionnements et comportements qui étaient adaptés à un moment donné de notre évolution ne le sont plus à une nouvelle situation. Ce qui est vrai d’un individu l’est aussi pour la société. Les crises sont des symptômes qu’il faut savoir écouter pour trouver des solutions adaptées à notre évolution.
Mais les résistances au changement sont énormes. Nous sommes prêts à tout pour conserver nos anciennes références, même si elles sont sources de souffrance, car ce dont nous avons peur plus que tout c’est de l’inconnu qui nécessite de mobiliser toutes nos énergies alors même qu’une grande partie de celles-ci sont investies dans la routine confortable d’habitudes mortifères.
Reste alors la « pédagogie des catastrophes » seule à même de briser les cadres sécurisants auxquels nous nous sommes identifiés. Cette catastrophe peut être personnelle – la maladie, la précarité économique, la rupture des liens amoureux ou familiaux – comme elle peut être collective – crise écologique, économique, social, culturelle, géopolitique – avec pour horizon la disparition possible de l’espèce par une synergie de ces crises.
Comme le dit Christiane Singer : « Les crises, dans la société où nous vivons, sont vraiment ce qu’on a encore trouvé de mieux, à défaut de maître, quand on n’en a pas à portée de main, pour entrer dans l’autre dimension... Dans une société où tout est barré, où les chemins ne sont pas indiqués pour entrer en profondeur, il n’y a que la crise pour pouvoir briser ces murs autour de nous. La crise, qui sert en quelque sorte de bélier pour enfoncer les portes de ces forteresses où nous nous tenons murés, avec tout l’arsenal de notre personnalité, tout ce que nous croyons être. » (Du bon usage des crises)
Sociothérapie
Si l'on désire éviter cette douloureuse pédagogie des catastrophes, avec son lot de souffrances, on peut entreprendre un psychothérapie pour élargir notre carte du monde, en prenant en compte les messages exprimés par ces signaux que sont les symptômes. Comme il existe des psychothérapies, il existe pour répondre aux crises sociales des sociothérapies fondées sur l’apprentissage de nouveaux modèles permettant à la société de se construire un système de référence adapté au nouveau stade évolutif qu'elle aborde. C’est ainsi qu’au cours de l’histoire humaine apparaissent régulièrement des mouvements d'avant-garde qui sont les vecteurs de ces nouveaux modèles.
Ce sont ces minorités créatives qui, depuis une cinquantaine d'années, ont fait lentement émerger d'autres modèles de pensée, accordés à de nouvelles formes de sensibilité, sous le regard amusé ou inquisiteur des tenants de l'idéologie dominante. Ces mouvements novateurs jouent toujours dans l'histoire des sociétés le rôle qui est celui de l’intuition au niveau de l’individu : celui d’une sensibilité visionnaire qui participe de manière organique à la dynamique évolutive de la vie et de l’esprit. C’est cette sensibilité intuitive et créatrice qui permet l'émergence de nouvelles formes de compréhension.
Le matérialisme dominant réserve à ces minorités créatives le sort qu’elle réserve à l’intuition : un sujet de dérision traité avec condescendance par une pensée abstraite - déconnectée du mouvement créatif de la vie - qui n’en comprend ni le sens, ni l’usage. Arthur Schopenhauer décrit assez précisément les trois étapes du passage d’un ancien à un nouveau paradigme.: « Toute vérité franchit trois étapes. D'abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle rencontre une vive opposition avant d’être acceptée comme une évidence. »
Une exception culturelle
Où en sommes-nous de cette transformation du paradigme réductionniste qui fut celui de la modernité industrielle à un paradigme intégral qui est celui d’une « Kosmodernité » correspondant à l’ère informationnelle ? Dans un pays comme la France où règne l’exception culturelle d’une pensée analytique et d'un formalisme abstrait, assez rétive à l’interdisciplinarité ainsi qu’à l’intégration des facultés cognitives et des connaissances (c'est un euphémisme...), la création de l’Université Intégrale montre que ce mouvement profond de régénération culturelle est en cours.
Parce qu’il transforme profondément notre vision du monde, ce mouvement est difficilement accepté par les tenants de l'institution, bien souvent enfermés dans des perceptions et des représentations d’un autre âge, tout comme ne fût pas accepté par les clercs au pouvoir le mouvement des Lumières à la fin de l’Ancien Régime.
Cette régénération culturelle est une véritable sociothérapie animée par des créateurs et des penseurs inspirés qui doivent, bien sûr, comme de tout temps, affronter les obstacles et les difficultés dus à l’inertie, aux résistances et au scepticisme ambiants. Mais rappelons-nous de la phrase prononcée par J.F Kennedy : « Les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé. »
Dans un texte intitulé : « Pourquoi l’Université Intégrale ? » les animateurs de l’Université Intégrale analysent ainsi le sens de leur initiative :
" Nous vivons une période de grands changements, avec un progrès des techniques considérable et une mondialisation de la pensée et de la vie humaine, notamment aux niveaux commercial, culturel et politique. Des civilisations qui ne se connaissaient pas et qui se développaient indépendamment les unes des autres, sont amenées à vivre ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Par le biais de transports de plus en plus rapides et de réseaux informatiques qui recouvrent toute la planète, l’homme a virtuellement accès à toutes les connaissances de l’humanité.
Cette richesse de connaissances et de rencontres prend place dans un contexte de crise civilisationnelle, qui se décline notamment sur les plans écologique, social et économique, mettant sérieusement en question la survie de l’humanité. L’approche intégrale entend à la fois répondre aux grands défis qui se présentent à l’humanité, et annoncer l’émergence d’une nouvelle pensée au niveau planétaire, ouverte aux différences culturelles et au dialogue entre les civilisations.
Université Intégrale (2) Trois ans de réflexions novatrices
Dans notre dernier billet nous présentions l’Université Intégrale ainsi que le contexte socio-culturel dans lequel s’inscrit une telle initiative novatrice. Dans celui-ci, nous voudrions présenter les divers thèmes traités durant les journées d’études qui se sont déroulées depuis la création de l’Université Intégrale, avec les liens qui permettent de se connecter aux vidéos correspondantes pour tous ceux qui aimeraient suivre ces activités sans toujours avoir le temps ou la possibilité de se déplacer.
Car l’Université Intégrale, c’est aussi une banque de données vidéos destinée à tous ceux qui désirent visionner sur la toile nombre de conférences qui ont eu lieu depuis le début de ses activités. C’est, enfin, un réseau de personnes intéressées par le développement d’une perspective intégrale et qui peuvent communiquer soit à travers un réseau social dédié, soit à travers Facebook.
Carine Dartiguepeyrou et Michel Saloff Coste ont réalisé avec l'aide de Michel Nguyen The un bilan rétrospectif des deux premières années de l’Université Intégrale. Ce document de deux pages en français a servi de base à un article rédigé par Michel Nguyen The en français pour le blog de l’Université Intégrale et en anglais pour la revue Integral Leadership Review qui s’est fait l’écho de ces activités.
Ces articles permettent de mesurer l’ampleur des sujets explorés en deux ans ainsi que le caractère novateur des thématiques abordés et de la pédagogie mise en œuvre. Au bilan rétrospectif de ces deux premières années, en 2008 et 2009, réalisé par les animateurs de l’Université Intégrale, nous avons nous-même ajoutés pour être complet le programme des quatre journées ayant eu lieu en 2010. Ceci afin d'avoir une vision exhaustive des réflexions novatrices engagées au sein de l'Université Intégrale depuis trois ans.
28 Février 2008. Qu’est-ce que l’approche intégrale ?"Lors de cette journée, nous avons explicité ce que nous entendons par l'approche intégrale. Pour cela nous avons fait référence et nous avons utilisé les trois grands types d'entrées utilisés dans tout travail encyclopédique. Nous avons premièrement attiré l'attention sur des concepts et desnotions qui nous paraissent structurer l'approche intégrale. Deuxièmement, nous avons nommé un certain nombre d'auteurs reconnus pour avoir apporté des éléments essentiels à l'approche intégrale. Troisièmement nous avons constitué une liste de lieux emblématiques où l'approche intégrale depuis un siècle s'est développée d'une manière singulière.
Pendant cette première journée nous avons affirmé notre volonté de construire l'Université Intégrale à Paris sur les bases d'une logique internationale, ouverte à tous les courants de l'approche systémique et intégrale dans leur diversité épistémologique."
Intervenants : Eric Allodi, Etienne Avronsart, Carine Dartiguepeyrou, Bruno Marion, Marion Peterson, Eric de Rochefort, Michel Saloff Coste, Brian Van Der Horst.
16 Octobre 2008. Comment intégrer la pensée intégrale ?"Durant cette deuxième journée, nous avons focalisé notre attention sur la question centrale de la cohérence entre la pensée et l'action. La journée était construite autour de témoignages de personnalités singulières qui ont expliqué comment ils ont découvert l'approche intégrale, comment ils l'ont appliquée et comment ils l'ont développée à travers des actions et créations significatives."
Intervenants : Eric Allodi, Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Chris Peytier, Michel Saloff-Coste, Brian Van Der Horst, Robin Wood.
13 Janvier 2009. Comment repenser notre façon de penser ?"La troisième journée a eu comme thème l'éducation. Quelles sont les caractéristiques d'un « Bon, Beau, Vrai » enseignement intégral ? Ouverture et compréhension des autres cultures par l'intérieur. Respect de la singularité de chacun et de son altérité. Education physique et mentale, mais aussiéducation du cœur et de l'esprit à travers le sport, la science, l'art, la philosophie et la spiritualité. Capacité critique à « méta analyser » la démarche analytique que l'on met en œuvre. "
Intervenants : Etienne Avronsart, Diane Baran, Robert Branche, Justine Caulliez, Delphine Charvolin, Henri Conze, Carine Dartiguepeyrou, Marc Fleuriet, Bénédicte Fumey, Marine Goodmorning, Alain Gourhant, Caroline Guidetti, Sophie Laleman, Martine Laval, Solen Penchèvre, Chris Peytier, Cécile Priou, Michel Saloff Coste, André Staropoli, Antonella Verdiani.
10 Mars 2009. Comment répondre de manière positive, durable et intégrale à la crise systémique contemporaine ?"La quatrième journée a eu comme thème la crise. Quelles sont les grandes caractéristiques de la crise systémique contemporaine dans ses dimensions, économiques sociales et écologiques ? En quoi cette crise est différente des précédentes et quel diagnostic en faire ? Les réponses apportées aujourd'hui dans le monde et en France sont-elles pertinentes, adaptées et suffisantes ? " On trouvera ici le programme complet de la journée.
Intervenants : Jean-Eric Aubert, Etienne Avronsart, Carine Dartiguepeyrou, Thierry Gaudin, Sophie Laleman, Bruno Marion, Edgar Morin, Michel Saloff Coste, Gérard Schoun, Patrick Viveret, Robin Wood.
23 Juin 2009. Sociétés durables et écologie intégrale : comment passer de la vision à l'action ?"La cinquième journée eu comme thème le développement durable. Aujourd'hui, l'heure n'est plus uniquement aux bilans. Les premières initiatives telles que Limits to Growth de Meadows (1973), le Manifeste du Club de Budapest pour une conscience planétaire (1980) et plus récemment la Déclaration de l'état d'urgence d'Ervin Laszlo (2009) nous donnent un aperçu international et synthétique des faits et diagnostics que l'on peut faire en matière de durabilité sur l'ensemble de la planète.
La question est à présent de sortir de nos contradictions pour déployer une réforme de nos modes de pensée et de vie. C'est bien avec cette ambition que nous avons placé cette cinquième journée de l'Université Intégrale : replacer l'homme au cœur du vivant et dégager des pistes de congruence entre la vision et l'action pour accélérer la transformation de nos sociétés vers la durabilité.
Nous avons cherché en particulier à répondre aux questions suivantes : Pourquoi le développement durable, tel que défini par les instances internationales (environnemental, social et économique), nous confronte-t-il à nos contradictions ? Comment arbitrer les priorités entre écologie, économie et société ? Quelles sont les pistes de gouvernance pour mettre en œuvre la durabilité ? Comment le vivant peut-il inspirer notre vision du monde ? Comment repenser et organiser notre agriculture ? Quels sont les éléments clés d'une vision durable ? Comment agir de manière écologique et intégrale au quotidien ? Qu'est-ce que l'écologie intégrale ? " On trouvera ici le programme détaillé de la journée.
Intervenants : Etienne Avronsart, Amandine Barthélémy, Tapas Bhatt, Gauthier Chapelle, Carine Dartiguepeyrou, Philippe Desbrosses, Bénédicte Fumey, Caroline Gervais, Yolaine La Bigne, Karim Lapp, Elisabeth Laville, Michel Saloff Coste.
Samedi 24 Octobre 2009. Civilisations du futur et futur des civilisations ?"Nous sommes dans une période de transformation économique, sociale et écologique. Il devient important de développer des solutions pour survivre à court terme sans négliger de construire un futur durable et d'investir sur le long terme. Comment civiliser le futur ? A quoi ressembleraient les possibles civilisations du futur ? Quelles sont les nouvelles approches en matière économique, sociale et écologique qui permettent d'illustrer les civilisations du futur ? Comment civiliser le futur pour le rendre enthousiasmant et redonner à l'humanité confiance dans son destin ? A quoi ressemblerait, une civilisation qui réponde aux enjeux actuels par des solutions innovantes ? Des initiatives nouvelles, parfois relevant de nouveaux paradigmes, se manifestent un peu partout à travers de multiples initiatives et expérimentations : comment les expliciter et les catalyser ? On trouvera ici le programme détaillé de cette journée."
Intervenants : Etienne Avronsart, Anne de Bétancourt, Carine Dartiguepeyrou, Jean-Baptiste de Foucault, Bénédicte Fumey, Thierry Gaudin, Sophie Laleman, Jacques Lesourne, Bruno Marion, Michel Saloff Coste, Jean Staune.
Samedi 23 Janvier 2010. Ecovie, Ecoville, Ecovillage.
Intervenant : Carine Dartiguepeyrou, Michel Saloff-Coste, Bruno Marion, Esther Dubois, Bénédicte Fumey, Etienne Avronsart, Pierre Dommergue et Marie Francoise Guyonaud, Anne de Béthencourt, Philippe Desbrosses, Robert Lion, Pascale d'Erm, Jean-Yves Fromonot, Véronique Bouthegourd, Brian Van Der Horst.
Mardi 20 avril 2010. Asie et Occident : vers une culture intégrale ?"Au travers de la comparaison, de la confrontation et de l’intégration des points communs et des différences entre les cultures asiatiques et occidentales, nous étudierons ensemble comment la rencontre de l’Asie et de l’Occident nous permet de décrypter et comprendre les grandes mutations en cours ? Que nous enseignent les cultures spirituelles et philosophiques asiatiques et occidentales ? Comment intégrer l’ensemble de ces connaissances dans nos vies quotidiennes ? Asie, Occident : l’harmonie de la civilisation du futur ? " On trouvera ici le programme détaillé de cette journée.
Intervenants : Michel Saloff Coste, Bruno Marion, Etienne Avronsart, Coriam, Pierre Pyronnet, Denis Marquet, Charlotte de Silguy, Jean Larroquette, Danya Quing, Jean Staune, Floriana Pagliano
Mercredi 16 juin 2010. Prospective d'un monde en mutation" Une journée exceptionnelle organisée par le Club de Budapest et l'Université intégrale à l'occasion de la sortie du livre collectif Prospective d'un monde en mutation (sous la direction de Carine Dartiguepeyrou) auquel ont notamment contribué Ervin Laszlo, Edgar Morin et Matthieu Ricard.
Comment expliquer les grands changements planétaires que nous vivons ? De quelle nature est cette transformation et comment impacte-t-elle nos systèmes politiques, économiques et sociaux ? Comment construire un développement durable au-delà du débat sur la croissance et la décroissance ? S'agit-il d'un « virage » ou d'une « métamorphose » qui nous conduit vers une nouvelle civilisation ?
L'enjeu de nos sociétés est de parvenir à dégager des stratégies créatives qui allient vision et action pour construire un avenir meilleur, plus proche des hommes et du vivant. Cette journée se concentrera sur les éléments de diagnostic et les solutions." On trouvera ici le programme détaillé de cette journée.
Le 17 novembre 2010. Une approche intégrale de la santé.Il semble que les vidéos de cette journée ne soient pas encore en ligne.
"Dès 1986, avec la Charte d’Ottawa, la santé de la population devient une responsabilité collective. Il paraît fondamental, en ces temps de mutation sociétale, que notre approche de la santé évolue. La considérer de façon intégrale est une invitation, comme dirait Einstein, à « formuler un nouveau mode de pensée, nécessaire à l’humanité, pour survivre et atteindre un plan de conscience plus élevé. »
Nous souhaitons évoquer l’être vivant dans une approche intégrale, à travers ses composantes physiques, psychiques, mentales et spirituelles, en constantes interactions. La dimension écologique sera abordée, avec l’influence de notre environnement sur notre bien-être global. Comment, par une meilleure connaissance des effets sur l’organisme, de l’alimentation, la qualité de l’air et de l’eau, les rythmes et modes de vie, pouvons-nous créer les bases d’une bonne santé ? L’art et la créativité, qui nous mettent en mouvement, auront une place de choix dans cette journée de rencontre et de partage.
Nous aborderons aussi les nouvelles approches thérapeutiques, pour la Santé de demain, avec un autre regard sur la maladie, sur nos potentiels, nos qualités intérieures, sur la relation au patient et sur la nécessité de repenser un système de soin plus global et plus responsabilisant." On trouvera ici le programme détaillé de cette journée.
Car l’Université Intégrale, c’est aussi une banque de données vidéos destinée à tous ceux qui désirent visionner sur la toile nombre de conférences qui ont eu lieu depuis le début de ses activités. C’est, enfin, un réseau de personnes intéressées par le développement d’une perspective intégrale et qui peuvent communiquer soit à travers un réseau social dédié, soit à travers Facebook.
Carine Dartiguepeyrou et Michel Saloff Coste ont réalisé avec l'aide de Michel Nguyen The un bilan rétrospectif des deux premières années de l’Université Intégrale. Ce document de deux pages en français a servi de base à un article rédigé par Michel Nguyen The en français pour le blog de l’Université Intégrale et en anglais pour la revue Integral Leadership Review qui s’est fait l’écho de ces activités.
Ces articles permettent de mesurer l’ampleur des sujets explorés en deux ans ainsi que le caractère novateur des thématiques abordés et de la pédagogie mise en œuvre. Au bilan rétrospectif de ces deux premières années, en 2008 et 2009, réalisé par les animateurs de l’Université Intégrale, nous avons nous-même ajoutés pour être complet le programme des quatre journées ayant eu lieu en 2010. Ceci afin d'avoir une vision exhaustive des réflexions novatrices engagées au sein de l'Université Intégrale depuis trois ans.
28 Février 2008. Qu’est-ce que l’approche intégrale ?"Lors de cette journée, nous avons explicité ce que nous entendons par l'approche intégrale. Pour cela nous avons fait référence et nous avons utilisé les trois grands types d'entrées utilisés dans tout travail encyclopédique. Nous avons premièrement attiré l'attention sur des concepts et desnotions qui nous paraissent structurer l'approche intégrale. Deuxièmement, nous avons nommé un certain nombre d'auteurs reconnus pour avoir apporté des éléments essentiels à l'approche intégrale. Troisièmement nous avons constitué une liste de lieux emblématiques où l'approche intégrale depuis un siècle s'est développée d'une manière singulière.
Pendant cette première journée nous avons affirmé notre volonté de construire l'Université Intégrale à Paris sur les bases d'une logique internationale, ouverte à tous les courants de l'approche systémique et intégrale dans leur diversité épistémologique."
Intervenants : Eric Allodi, Etienne Avronsart, Carine Dartiguepeyrou, Bruno Marion, Marion Peterson, Eric de Rochefort, Michel Saloff Coste, Brian Van Der Horst.
16 Octobre 2008. Comment intégrer la pensée intégrale ?"Durant cette deuxième journée, nous avons focalisé notre attention sur la question centrale de la cohérence entre la pensée et l'action. La journée était construite autour de témoignages de personnalités singulières qui ont expliqué comment ils ont découvert l'approche intégrale, comment ils l'ont appliquée et comment ils l'ont développée à travers des actions et créations significatives."
Intervenants : Eric Allodi, Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Chris Peytier, Michel Saloff-Coste, Brian Van Der Horst, Robin Wood.
13 Janvier 2009. Comment repenser notre façon de penser ?"La troisième journée a eu comme thème l'éducation. Quelles sont les caractéristiques d'un « Bon, Beau, Vrai » enseignement intégral ? Ouverture et compréhension des autres cultures par l'intérieur. Respect de la singularité de chacun et de son altérité. Education physique et mentale, mais aussiéducation du cœur et de l'esprit à travers le sport, la science, l'art, la philosophie et la spiritualité. Capacité critique à « méta analyser » la démarche analytique que l'on met en œuvre. "
Intervenants : Etienne Avronsart, Diane Baran, Robert Branche, Justine Caulliez, Delphine Charvolin, Henri Conze, Carine Dartiguepeyrou, Marc Fleuriet, Bénédicte Fumey, Marine Goodmorning, Alain Gourhant, Caroline Guidetti, Sophie Laleman, Martine Laval, Solen Penchèvre, Chris Peytier, Cécile Priou, Michel Saloff Coste, André Staropoli, Antonella Verdiani.
10 Mars 2009. Comment répondre de manière positive, durable et intégrale à la crise systémique contemporaine ?"La quatrième journée a eu comme thème la crise. Quelles sont les grandes caractéristiques de la crise systémique contemporaine dans ses dimensions, économiques sociales et écologiques ? En quoi cette crise est différente des précédentes et quel diagnostic en faire ? Les réponses apportées aujourd'hui dans le monde et en France sont-elles pertinentes, adaptées et suffisantes ? " On trouvera ici le programme complet de la journée.
Intervenants : Jean-Eric Aubert, Etienne Avronsart, Carine Dartiguepeyrou, Thierry Gaudin, Sophie Laleman, Bruno Marion, Edgar Morin, Michel Saloff Coste, Gérard Schoun, Patrick Viveret, Robin Wood.
23 Juin 2009. Sociétés durables et écologie intégrale : comment passer de la vision à l'action ?"La cinquième journée eu comme thème le développement durable. Aujourd'hui, l'heure n'est plus uniquement aux bilans. Les premières initiatives telles que Limits to Growth de Meadows (1973), le Manifeste du Club de Budapest pour une conscience planétaire (1980) et plus récemment la Déclaration de l'état d'urgence d'Ervin Laszlo (2009) nous donnent un aperçu international et synthétique des faits et diagnostics que l'on peut faire en matière de durabilité sur l'ensemble de la planète.
La question est à présent de sortir de nos contradictions pour déployer une réforme de nos modes de pensée et de vie. C'est bien avec cette ambition que nous avons placé cette cinquième journée de l'Université Intégrale : replacer l'homme au cœur du vivant et dégager des pistes de congruence entre la vision et l'action pour accélérer la transformation de nos sociétés vers la durabilité.
Nous avons cherché en particulier à répondre aux questions suivantes : Pourquoi le développement durable, tel que défini par les instances internationales (environnemental, social et économique), nous confronte-t-il à nos contradictions ? Comment arbitrer les priorités entre écologie, économie et société ? Quelles sont les pistes de gouvernance pour mettre en œuvre la durabilité ? Comment le vivant peut-il inspirer notre vision du monde ? Comment repenser et organiser notre agriculture ? Quels sont les éléments clés d'une vision durable ? Comment agir de manière écologique et intégrale au quotidien ? Qu'est-ce que l'écologie intégrale ? " On trouvera ici le programme détaillé de la journée.
Intervenants : Etienne Avronsart, Amandine Barthélémy, Tapas Bhatt, Gauthier Chapelle, Carine Dartiguepeyrou, Philippe Desbrosses, Bénédicte Fumey, Caroline Gervais, Yolaine La Bigne, Karim Lapp, Elisabeth Laville, Michel Saloff Coste.
Samedi 24 Octobre 2009. Civilisations du futur et futur des civilisations ?"Nous sommes dans une période de transformation économique, sociale et écologique. Il devient important de développer des solutions pour survivre à court terme sans négliger de construire un futur durable et d'investir sur le long terme. Comment civiliser le futur ? A quoi ressembleraient les possibles civilisations du futur ? Quelles sont les nouvelles approches en matière économique, sociale et écologique qui permettent d'illustrer les civilisations du futur ? Comment civiliser le futur pour le rendre enthousiasmant et redonner à l'humanité confiance dans son destin ? A quoi ressemblerait, une civilisation qui réponde aux enjeux actuels par des solutions innovantes ? Des initiatives nouvelles, parfois relevant de nouveaux paradigmes, se manifestent un peu partout à travers de multiples initiatives et expérimentations : comment les expliciter et les catalyser ? On trouvera ici le programme détaillé de cette journée."
Intervenants : Etienne Avronsart, Anne de Bétancourt, Carine Dartiguepeyrou, Jean-Baptiste de Foucault, Bénédicte Fumey, Thierry Gaudin, Sophie Laleman, Jacques Lesourne, Bruno Marion, Michel Saloff Coste, Jean Staune.
Samedi 23 Janvier 2010. Ecovie, Ecoville, Ecovillage.
"Comment développer en ville et à la campagne un art de vivre écologique ? Comment imaginer une nouvelle socialité inclusive et reliée qui soit porteuse de sens ? Comment associer développement personnel et transformation sociale ? Comment agir à toutes les échelles territoriales de la plus grande à la plus petite proximité?
Cette journée nous donnera des clés pour impulser le changement de manière active : créative, concrète et enthousiaste ! Les différentes interventions et nos échanges seront l'occasion de réfléchir et d'expérimenter ensemble la façon dont nous pouvons utiliser la pensée intégrale aux niveaux individuel et collectif pour une transformation intérieure et extérieure de nos cadres de références. On trouvera ici le programme détaillé de cette journée."
Intervenant : Carine Dartiguepeyrou, Michel Saloff-Coste, Bruno Marion, Esther Dubois, Bénédicte Fumey, Etienne Avronsart, Pierre Dommergue et Marie Francoise Guyonaud, Anne de Béthencourt, Philippe Desbrosses, Robert Lion, Pascale d'Erm, Jean-Yves Fromonot, Véronique Bouthegourd, Brian Van Der Horst.
Mardi 20 avril 2010. Asie et Occident : vers une culture intégrale ?"Au travers de la comparaison, de la confrontation et de l’intégration des points communs et des différences entre les cultures asiatiques et occidentales, nous étudierons ensemble comment la rencontre de l’Asie et de l’Occident nous permet de décrypter et comprendre les grandes mutations en cours ? Que nous enseignent les cultures spirituelles et philosophiques asiatiques et occidentales ? Comment intégrer l’ensemble de ces connaissances dans nos vies quotidiennes ? Asie, Occident : l’harmonie de la civilisation du futur ? " On trouvera ici le programme détaillé de cette journée.
Intervenants : Michel Saloff Coste, Bruno Marion, Etienne Avronsart, Coriam, Pierre Pyronnet, Denis Marquet, Charlotte de Silguy, Jean Larroquette, Danya Quing, Jean Staune, Floriana Pagliano
Mercredi 16 juin 2010. Prospective d'un monde en mutation" Une journée exceptionnelle organisée par le Club de Budapest et l'Université intégrale à l'occasion de la sortie du livre collectif Prospective d'un monde en mutation (sous la direction de Carine Dartiguepeyrou) auquel ont notamment contribué Ervin Laszlo, Edgar Morin et Matthieu Ricard.
Comment expliquer les grands changements planétaires que nous vivons ? De quelle nature est cette transformation et comment impacte-t-elle nos systèmes politiques, économiques et sociaux ? Comment construire un développement durable au-delà du débat sur la croissance et la décroissance ? S'agit-il d'un « virage » ou d'une « métamorphose » qui nous conduit vers une nouvelle civilisation ?
L'enjeu de nos sociétés est de parvenir à dégager des stratégies créatives qui allient vision et action pour construire un avenir meilleur, plus proche des hommes et du vivant. Cette journée se concentrera sur les éléments de diagnostic et les solutions." On trouvera ici le programme détaillé de cette journée.
Intervenants : Jean-Baptiste de Foucauld, Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Tristan Leconte, Bruno Marion, Michel Saloff Coste, Jean Staune, Antonella Verdiani
Le 17 novembre 2010. Une approche intégrale de la santé.Il semble que les vidéos de cette journée ne soient pas encore en ligne.
"Dès 1986, avec la Charte d’Ottawa, la santé de la population devient une responsabilité collective. Il paraît fondamental, en ces temps de mutation sociétale, que notre approche de la santé évolue. La considérer de façon intégrale est une invitation, comme dirait Einstein, à « formuler un nouveau mode de pensée, nécessaire à l’humanité, pour survivre et atteindre un plan de conscience plus élevé. »
Nous souhaitons évoquer l’être vivant dans une approche intégrale, à travers ses composantes physiques, psychiques, mentales et spirituelles, en constantes interactions. La dimension écologique sera abordée, avec l’influence de notre environnement sur notre bien-être global. Comment, par une meilleure connaissance des effets sur l’organisme, de l’alimentation, la qualité de l’air et de l’eau, les rythmes et modes de vie, pouvons-nous créer les bases d’une bonne santé ? L’art et la créativité, qui nous mettent en mouvement, auront une place de choix dans cette journée de rencontre et de partage.
Nous aborderons aussi les nouvelles approches thérapeutiques, pour la Santé de demain, avec un autre regard sur la maladie, sur nos potentiels, nos qualités intérieures, sur la relation au patient et sur la nécessité de repenser un système de soin plus global et plus responsabilisant." On trouvera ici le programme détaillé de cette journée.
22 mai 2013
Avec pour thème Le nouveau paradigme de la co-évolution, la prochaine session de l'Université Intégrale, le 9 Juin, rendra compte de l'émergence de ce nouveau modèle dont Ervin Laszlo, le fondateur du Club de Budapest ...
04 fév. 2012
La quatorzième session de l'Université Intégrale est consacrée le 17 février à « L'approche intégrale dans l'art et la création contemporaine ». Une occasion de réfléchir et de participer aux nouvelles formes de sensibilité ...
22 déc. 2010
Dans nos trois derniers billets, nous avons présenté le Club de Budapest et Michel Saloff Coste – fondateur en 1995 du Club de Budapest en France – à l'origine de la création de l'Université Intégrale en Février 2008.
03 jan. 2011
Dans notre dernier billet nous présentions l'Université Intégrale ainsi que le contexte socio-culturel dans lequel s'inscrit une telle initiative novatrice. Dans celui-ci, nous voudrions présenter les divers thèmes traités durant les ...
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Le Club de BudapestUn certain nombre d’organisations non gouvernementales sont apparues ces cinquante dernières années pour agir et sensibiliser l’opinion publique internationale sur un certain nombre de sujets particuliers. On connaît notamment Greenpeace qui se bat pour des causes écologiques et Amnesty International pour les droits de la personne.
A une autre échelle, le Club de Budapest fondé en 1993 par le philosophe des sciences hongrois Ervin Laszlo, est une association internationale dédiée au développement d’une pensée et d’une éthique nouvelles aidant à résoudre les défis sociaux, politiques, économiques et écologiques du vingt et unième siècle. Sa philosophie est fondée sur le constat que ces défis gigantesques ne peuvent être relevés que par le développement d’une conscience culturelle globale.Le Club de Budapest a donc pour mission d’être un catalyseur pour la transformation vers un monde durable en travaillant à l’émergence d’une conscience planétaire, à l’intégration de la spiritualité, des sciences et des arts ainsi qu’à l’interconnexion des générations et des cultures. Ce qui fait l'originalité de cette organisation c'est sa démarche systémique et intégrale qui opère la connexion entre l'évolution de la conscience, des modèles et des stratégies à mettre en oeuvre pour le vingt et unième siècle.
C'est dans cet esprit que le Club de Budapest propose en France un certain nombre de soirées à thème et d'activités dont on peut prendre connaissance sur son site. Parmi ces activités, les membres du Club de Budapest ont fondé et animent l’Université Intégrale, initiative sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir. Sous la direction de Carine Dartiguepeyrou, le Club de Budapest vient de réaliser un ouvrage intitulé Prospective d’un monde en mutation auquel ont notamment contribué Ervin Laszlo, Edgar Morin et Matthieu Ricard dont on peut consulter ici un entretien qu'il a donné lors de la sortie de cet ouvrage.
Cet ouvrage propose une série de contributions d'auteurs venus de divers horizons, tous amis du Club de Budapest, oeuvrant chacun à leur façon pour la conscience planétaire. A travers leurs visions originales, ils cherchent à répondre aux questions suivantes : « Comment expliquer les grands changements planétaires que nous vivons ? De quelle nature est cette transformation et comment impacte-t-elle nos systèmes politiques, économiques et sociaux ? Comment construire un développement durable au-delà du débat sur la croissance et la décroissance ? S'agit-il d'un « virage » ou d'une « métamorphose » qui nous conduit vers une nouvelle civilisation ? »
Nous proposons ci-dessous la lecture d’une déclaration du Club de Budapest intitulée « L’Etat d’Urgence mondial » rédigée par Ervin Laszlo et David Woolfson en réaction à la préoccupante situation de la planète. Cette déclaration est un véritable appel aux dirigeants pour un changement de civilisation fondée sur une profonde transformation culturelle.
On peut y lire notamment ceci : «Le mode de pensée dominant actuel ne peut être maintenu plus longtemps... Toute crise porte en elle une opportunité de changement et de transformation. Les idées et modèles nécessaires aux nouveaux systèmes existent déjà... des millions d'individus et de groupes d’avant-garde ont depuis des années mentionné ces menaces et défis. Cet « éveil” est un signal positif de la vitalité de l'esprit humain et de sa capacité à répondre avec souplesse et créativité aux dangers qui menacent l'humanité... Un mode de pensée et des outils différents peuvent accélérer l'émergence d'un monde nouveau pour échapper aux scénarii les plus pessimistes. Mais il faut agir maintenant. Le temps est compté et la tâche est sans précédent. »
On trouvera sur le site français du Club de Budapest la traduction de trois annexes à cette déclaration qui rappellent quelques données thématiques quantitatives et qualitatives sur l'état de la planète et quelques solutions pour y remédier.
L'Etat d'Urgence Mondial. 30/09/08 - Ervin Laszlo et David WoolfsonPréambuleLa crise financière et économique globale, le changement climatique mondial, les guerres en cours, le terrorisme, les risques et enjeux nucléaires, l'apogée ou la fin des ressources naturelles non renouvelables, la crise naissante de l'eau, l'accroissement net annuel d'environ 80 millions de la population mondiale, l'accroissement de la pauvreté, du manque de logement, de la famine en quantité absolue, de l'écart croissant entre riches et pauvres, au sein d'une nation comme entre pays, et autres macro -tendances associées, constituent autant de preuves croissantes et indubitables que le monde actuel est fondamentalement non-viable et que l'humanité se dirige rapidement vers un effondrement des systèmes sociétaux et écologiques actuels.
Malgré ces crises d’envergure mondiale globale qui menacent la communauté humaine, le mode de pensée et les actions de la majorité des décideurs politiques, ou du monde des affaires, restent fixés sur le court-terme plutôt que sur le long-terme, sur les priorités nationales plutôt qu'internationales, sur les intérêts personnels plus que sur les intérêts communautaires, sur la confrontation et la militarisation plutôt que sur la coopération et le dialogue, sur les valeurs et le niveau de conscience du XIXème siècle plutôt que sur ceux du XX ème, sur le maintien du statu quo des affaires courantes, plus que sur le passage urgent à de nouveaux systèmes économiques, énergétiques et sociaux, localement, nationalement et internationalement.
Par conséquent, conscients de ces crises globales émergentes et du manque constant de gouvernance nécessaire aux niveaux nationaux et mondiaux dans l'ensemble de la politique et des affaires, nous lançons un appel à l’action urgente, une “Déclaration de l'Etat d'Urgence Mondial” au nom des habitants de notre planète et pour leur bénéfice.
La Situation GlobaleLa crise globale à laquelle l'humanité est confrontée affecte aujourd'hui toutes les personnes et toutes les sociétés. Si nous continuons au rythme actuel, au milieu de ce siècle notre Terre pourrait devenir en grande partie inhabitable pour l'humain et la plupart des autres formes de vie. Un teleffondrement global du système pourrait se produire bien plus tôt par un emballement du réchauffement climatique ou d'autres éco-catastrophes, ou par des guerres nucléaires déclenchées par des conflits religieux, ethniques ou géopolitiques, ou une utilisation exagérée des ressources naturelles décroissantes.
Les macro- tendances se confirment depuis plusieurs décennies et sont en train d’atteindre un palier irréversible. La modélisation scientifique de systèmes complexes démontre que lorsque les systèmes atteignent un état critique d'instabilité, soit ils se décomposent, soit ils atteignent un niveau de meilleur fonctionnement. À partir de ces “points de non-retour”, il n'est plus possible maintenir le statu quo et ce mode d'organisation et de fonctionnement.
Diverses estimations ont été données concernant une date de “point de non-retour”. Il a été par exemple prédit que la température moyenne de la Terre augmenterait d'environ 3 degrés Celsius en 2100, puis il a été dit que ce niveau serait atteint vers la moitié du siècle, et plus récemment que ce niveau pourrait être atteint dans une décennie. Le chiffre de réchauffement général a augmenté, passant de 3 degrés à 6 degrés ou plus. Un réchauffement global de 3 degrés créerait de sérieuses ruptures de l'activité humaine, tandis qu'un accroissement de 6 degrés engendrerait un effondrement global, rendant la plus grande partie de la planète impropre à la vie humaine.
Ces prévisions cependant ne prennent en compte qu'une seule tendance à la fois : le réchauffement global, la disponibilité de l'eau, la production de nourriture, la pauvreté, la pression démographique, la pollution de l'air, etc. Elles ne prennent pas en considération les impacts créés par l'interconnexion des macro- tendances, ni celui des effets de boucles en retour. Lorsqu'une tendance atteint un point critique, son effet sur les autres tendances peut être très conséquent. Par exemple, si le réchauffement global crée une sécheresse prolongée dans certaines zones et des inondations côtières dans d'autres, les masses de personnes démunies et sans- abris envahiront les régions moins atteintes, y créant des mouvements sociaux et économiques avec des manques d'eau et de nourriture critiques.
2012L'accélération de ces évolutions et le croisement de leurs implications indiquent que pour sortir de la présente crise globale et atteindre un monde plus pacifique et soutenable, nous ne disposons vraisemblablement qu’à peine trois ou quatre ans après 2008. Ceci se rapproche de la prophétie Maya marquant 2012 comme la fin du monde actuel.
La période autour de la fin de 2012 sera probablement une période turbulente pour les raisons évoquées ci-dessus et pour d'autres. Les prévisions venant des sciences physiques anticipent des perturbations dans les champs géomagnétiques, électromagnétiques et autres entourant la planète, causant des dommages significatifs aux télécommunications et impactant de nombreux aspects de l'activité et de la santé humaine. Pour les traditions ésotériques, la fin de 2012 sera la fin du monde connu, d’autres interprétations plus optimistes parlent d'un nouveau monde prenant la place de l'ancien.Bien que la majorité de la population du monde n'ait pas encore reconnu le risque d'un effondrement total à grande échelle, des millions d'individus et de groupes d’avant-garde ont depuis des années mentionné ces menaces et défis. Cet "éveil” est un signal positif de la vitalité de l'esprit humain et de sa capacité à répondre avec souplesse et créativité aux dangers qui menacent l'humanité. Ceci doit être soutenu et facilité par tous les moyens appropriés, car l'échelle et l'urgence de la transformation requise sont largement supérieures à l'étendue des efforts actuels. Cela sera “trop peu, trop tard” sauf si la communauté humaine toute entière se mobilise rapidement pour renverser ces tendances macro-économiques avant qu'elles ne deviennent irréversibles.
Ceci doit à présent devenir notre priorité planétaire. Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Nous risquons l'effondrement de notre civilisation et la disparition de nos espèces. Nous reconnaissons la réelle possibilité qu'un enfant né aujourd'hui puisse être témoin du chapitre final des 200 000 ans d'existence de l'homme moderne sur cette planète.
La voie à suivreNous devons faire face et gérer de façon créative les conséquences inattendues de la pensée étroite et court-termiste qui nous a menés à la situation globale actuelle et qui ne peut être maintenue. Aucune “recette rapide” ou “technologie miracle” ne nous sauvera des conséquences des valeurs erronées et des actions du passé. C’est en engageant l'esprit humain dans toute sa créativité et sa sagesse potentielle que l’on pourra donner naissance aux nouveaux modes de pensée et d'action nécessaires.
Le mode de pensée dominant actuel ne peut être maintenu plus longtemps. Nous devons dépasser l'inertie sociétale générée par les puissantes réminiscences autodestructrices des ères dépassées afin de préparer chaque région, nation et communauté aux ruptures systémiques et aux effondrements possibles. Nous devons reconsidérer radicalement notre vision du monde et restructurer nos systèmes tels que l’énergie, l’économie, la gouvernance, les transports, la nourriture, l’utilisation et la distribution des ressources. Nous devons agir pour élargir la fenêtre de tir dont nous disposons avant qu'il ne soit trop tard, afin d'éviter un effondrement d’échelle globale. Toute crise porte en elle une opportunité de changement et de transformation. Les idées et modèles nécessaires aux nouveaux systèmes existent déjà.Aujourd'hui nous redécouvrons les éléments essentiels de la sagesse inhérente aux grandes traditions culturelles du monde, et faisons d'importantes découvertes scientifiques sur les relations entre la nature et nous. En même temps, nous développons des sources d'énergies alternatives, des technologies durables, des communications et des flux d'information globales, les biotechnologies, les nanotechnologies, l’intelligence artificielle et autres technologies capables d’ouvrir la voie vers un mode de durabilité globale pour les communautés humaines et l'environnement.Un mode de pensée et des outils différents peuvent accélérer l'émergence d'un monde nouveau pour échapper aux scénarii les plus pessimistes. Mais il faut agir maintenant. Le temps est compté et la tâche est sans précédent.
Pour faire face à cette urgence, des solutions effectives et pragmatiques doivent dès que possible être portées à l'attention du plus grand nombre. La communication globale et la collaboration entre les peuples, nations, cultures, religions, secteurs de société, professions, associations, réseaux, organisations, et autres groupes, est essentielle pour assurer la survie de l'humanité sur cette planète.
Le nouveau rapport “Worldshift 2012” du Club de Budapest propose le passage (“world shift”) d'une voie de non- durabilité, de conflit et de confrontation, vers une voie de durabilité globale, de bien-être et de paix. Les propositions de ce Rapport, ainsi que les propositions des signataires de la Déclaration ont inspiré ce document.
Ainsi nous lançons ici un appel pressant à tous les habitants de notre planète afin qu’ils témoignent de leur conscience de l'état d'urgence mondial et de leur ferme intention de contribuer à mettre en place un changement significatif dans tous les secteurs de la société (éducation, gouvernance, économie, média, culture, technologie) et à tous niveaux (local, national et global) pour le bien commun de toutes les personnes, toutes les sociétés et toute vie sur Terre.
On peut se rendre ici pour soutenir la proposition de Déclaration d'Etat d'Urgence Mondial. Dédié au développement durable et à l’évolution de la conscience.Le réseau social WorldShift 2012 permet de suivre cette initiative et d'y participer.
CLUB DE BUDAPEST
Le Club de BudapestUn certain nombre d’organisations non gouvernementales sont apparues ces cinquante dernières années pour agir et sensibiliser l’opinion publique internationale sur un certain nombre de sujets particuliers. On connaît notamment Greenpeace qui se bat pour des causes écologiques et Amnesty International pour les droits de la personne.
A une autre échelle, le Club de Budapest fondé en 1993 par le philosophe des sciences hongrois Ervin Laszlo, est une association internationale dédiée au développement d’une pensée et d’une éthique nouvelles aidant à résoudre les défis sociaux, politiques, économiques et écologiques du vingt et unième siècle. Sa philosophie est fondée sur le constat que ces défis gigantesques ne peuvent être relevés que par le développement d’une conscience culturelle globale.Le Club de Budapest a donc pour mission d’être un catalyseur pour la transformation vers un monde durable en travaillant à l’émergence d’une conscience planétaire, à l’intégration de la spiritualité, des sciences et des arts ainsi qu’à l’interconnexion des générations et des cultures. Ce qui fait l'originalité de cette organisation c'est sa démarche systémique et intégrale qui opère la connexion entre l'évolution de la conscience, des modèles et des stratégies à mettre en oeuvre pour le vingt et unième siècle.
C'est dans cet esprit que le Club de Budapest propose en France un certain nombre de soirées à thème et d'activités dont on peut prendre connaissance sur son site. Parmi ces activités, les membres du Club de Budapest ont fondé et animent l’Université Intégrale, initiative sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir. Sous la direction de Carine Dartiguepeyrou, le Club de Budapest vient de réaliser un ouvrage intitulé Prospective d’un monde en mutation auquel ont notamment contribué Ervin Laszlo, Edgar Morin et Matthieu Ricard dont on peut consulter ici un entretien qu'il a donné lors de la sortie de cet ouvrage.
Cet ouvrage propose une série de contributions d'auteurs venus de divers horizons, tous amis du Club de Budapest, oeuvrant chacun à leur façon pour la conscience planétaire. A travers leurs visions originales, ils cherchent à répondre aux questions suivantes : « Comment expliquer les grands changements planétaires que nous vivons ? De quelle nature est cette transformation et comment impacte-t-elle nos systèmes politiques, économiques et sociaux ? Comment construire un développement durable au-delà du débat sur la croissance et la décroissance ? S'agit-il d'un « virage » ou d'une « métamorphose » qui nous conduit vers une nouvelle civilisation ? »
Nous proposons ci-dessous la lecture d’une déclaration du Club de Budapest intitulée « L’Etat d’Urgence mondial » rédigée par Ervin Laszlo et David Woolfson en réaction à la préoccupante situation de la planète. Cette déclaration est un véritable appel aux dirigeants pour un changement de civilisation fondée sur une profonde transformation culturelle.
On peut y lire notamment ceci : «Le mode de pensée dominant actuel ne peut être maintenu plus longtemps... Toute crise porte en elle une opportunité de changement et de transformation. Les idées et modèles nécessaires aux nouveaux systèmes existent déjà... des millions d'individus et de groupes d’avant-garde ont depuis des années mentionné ces menaces et défis. Cet « éveil” est un signal positif de la vitalité de l'esprit humain et de sa capacité à répondre avec souplesse et créativité aux dangers qui menacent l'humanité... Un mode de pensée et des outils différents peuvent accélérer l'émergence d'un monde nouveau pour échapper aux scénarii les plus pessimistes. Mais il faut agir maintenant. Le temps est compté et la tâche est sans précédent. »
On trouvera sur le site français du Club de Budapest la traduction de trois annexes à cette déclaration qui rappellent quelques données thématiques quantitatives et qualitatives sur l'état de la planète et quelques solutions pour y remédier.
L'Etat d'Urgence Mondial. 30/09/08 - Ervin Laszlo et David WoolfsonPréambuleLa crise financière et économique globale, le changement climatique mondial, les guerres en cours, le terrorisme, les risques et enjeux nucléaires, l'apogée ou la fin des ressources naturelles non renouvelables, la crise naissante de l'eau, l'accroissement net annuel d'environ 80 millions de la population mondiale, l'accroissement de la pauvreté, du manque de logement, de la famine en quantité absolue, de l'écart croissant entre riches et pauvres, au sein d'une nation comme entre pays, et autres macro -tendances associées, constituent autant de preuves croissantes et indubitables que le monde actuel est fondamentalement non-viable et que l'humanité se dirige rapidement vers un effondrement des systèmes sociétaux et écologiques actuels.
Malgré ces crises d’envergure mondiale globale qui menacent la communauté humaine, le mode de pensée et les actions de la majorité des décideurs politiques, ou du monde des affaires, restent fixés sur le court-terme plutôt que sur le long-terme, sur les priorités nationales plutôt qu'internationales, sur les intérêts personnels plus que sur les intérêts communautaires, sur la confrontation et la militarisation plutôt que sur la coopération et le dialogue, sur les valeurs et le niveau de conscience du XIXème siècle plutôt que sur ceux du XX ème, sur le maintien du statu quo des affaires courantes, plus que sur le passage urgent à de nouveaux systèmes économiques, énergétiques et sociaux, localement, nationalement et internationalement.
Par conséquent, conscients de ces crises globales émergentes et du manque constant de gouvernance nécessaire aux niveaux nationaux et mondiaux dans l'ensemble de la politique et des affaires, nous lançons un appel à l’action urgente, une “Déclaration de l'Etat d'Urgence Mondial” au nom des habitants de notre planète et pour leur bénéfice.
La Situation GlobaleLa crise globale à laquelle l'humanité est confrontée affecte aujourd'hui toutes les personnes et toutes les sociétés. Si nous continuons au rythme actuel, au milieu de ce siècle notre Terre pourrait devenir en grande partie inhabitable pour l'humain et la plupart des autres formes de vie. Un teleffondrement global du système pourrait se produire bien plus tôt par un emballement du réchauffement climatique ou d'autres éco-catastrophes, ou par des guerres nucléaires déclenchées par des conflits religieux, ethniques ou géopolitiques, ou une utilisation exagérée des ressources naturelles décroissantes.
Les macro- tendances se confirment depuis plusieurs décennies et sont en train d’atteindre un palier irréversible. La modélisation scientifique de systèmes complexes démontre que lorsque les systèmes atteignent un état critique d'instabilité, soit ils se décomposent, soit ils atteignent un niveau de meilleur fonctionnement. À partir de ces “points de non-retour”, il n'est plus possible maintenir le statu quo et ce mode d'organisation et de fonctionnement.
Diverses estimations ont été données concernant une date de “point de non-retour”. Il a été par exemple prédit que la température moyenne de la Terre augmenterait d'environ 3 degrés Celsius en 2100, puis il a été dit que ce niveau serait atteint vers la moitié du siècle, et plus récemment que ce niveau pourrait être atteint dans une décennie. Le chiffre de réchauffement général a augmenté, passant de 3 degrés à 6 degrés ou plus. Un réchauffement global de 3 degrés créerait de sérieuses ruptures de l'activité humaine, tandis qu'un accroissement de 6 degrés engendrerait un effondrement global, rendant la plus grande partie de la planète impropre à la vie humaine.
Ces prévisions cependant ne prennent en compte qu'une seule tendance à la fois : le réchauffement global, la disponibilité de l'eau, la production de nourriture, la pauvreté, la pression démographique, la pollution de l'air, etc. Elles ne prennent pas en considération les impacts créés par l'interconnexion des macro- tendances, ni celui des effets de boucles en retour. Lorsqu'une tendance atteint un point critique, son effet sur les autres tendances peut être très conséquent. Par exemple, si le réchauffement global crée une sécheresse prolongée dans certaines zones et des inondations côtières dans d'autres, les masses de personnes démunies et sans- abris envahiront les régions moins atteintes, y créant des mouvements sociaux et économiques avec des manques d'eau et de nourriture critiques.
2012L'accélération de ces évolutions et le croisement de leurs implications indiquent que pour sortir de la présente crise globale et atteindre un monde plus pacifique et soutenable, nous ne disposons vraisemblablement qu’à peine trois ou quatre ans après 2008. Ceci se rapproche de la prophétie Maya marquant 2012 comme la fin du monde actuel.
La période autour de la fin de 2012 sera probablement une période turbulente pour les raisons évoquées ci-dessus et pour d'autres. Les prévisions venant des sciences physiques anticipent des perturbations dans les champs géomagnétiques, électromagnétiques et autres entourant la planète, causant des dommages significatifs aux télécommunications et impactant de nombreux aspects de l'activité et de la santé humaine. Pour les traditions ésotériques, la fin de 2012 sera la fin du monde connu, d’autres interprétations plus optimistes parlent d'un nouveau monde prenant la place de l'ancien.Bien que la majorité de la population du monde n'ait pas encore reconnu le risque d'un effondrement total à grande échelle, des millions d'individus et de groupes d’avant-garde ont depuis des années mentionné ces menaces et défis. Cet "éveil” est un signal positif de la vitalité de l'esprit humain et de sa capacité à répondre avec souplesse et créativité aux dangers qui menacent l'humanité. Ceci doit être soutenu et facilité par tous les moyens appropriés, car l'échelle et l'urgence de la transformation requise sont largement supérieures à l'étendue des efforts actuels. Cela sera “trop peu, trop tard” sauf si la communauté humaine toute entière se mobilise rapidement pour renverser ces tendances macro-économiques avant qu'elles ne deviennent irréversibles.
Ceci doit à présent devenir notre priorité planétaire. Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Nous risquons l'effondrement de notre civilisation et la disparition de nos espèces. Nous reconnaissons la réelle possibilité qu'un enfant né aujourd'hui puisse être témoin du chapitre final des 200 000 ans d'existence de l'homme moderne sur cette planète.
La voie à suivreNous devons faire face et gérer de façon créative les conséquences inattendues de la pensée étroite et court-termiste qui nous a menés à la situation globale actuelle et qui ne peut être maintenue. Aucune “recette rapide” ou “technologie miracle” ne nous sauvera des conséquences des valeurs erronées et des actions du passé. C’est en engageant l'esprit humain dans toute sa créativité et sa sagesse potentielle que l’on pourra donner naissance aux nouveaux modes de pensée et d'action nécessaires.
Le mode de pensée dominant actuel ne peut être maintenu plus longtemps. Nous devons dépasser l'inertie sociétale générée par les puissantes réminiscences autodestructrices des ères dépassées afin de préparer chaque région, nation et communauté aux ruptures systémiques et aux effondrements possibles. Nous devons reconsidérer radicalement notre vision du monde et restructurer nos systèmes tels que l’énergie, l’économie, la gouvernance, les transports, la nourriture, l’utilisation et la distribution des ressources. Nous devons agir pour élargir la fenêtre de tir dont nous disposons avant qu'il ne soit trop tard, afin d'éviter un effondrement d’échelle globale. Toute crise porte en elle une opportunité de changement et de transformation. Les idées et modèles nécessaires aux nouveaux systèmes existent déjà.Aujourd'hui nous redécouvrons les éléments essentiels de la sagesse inhérente aux grandes traditions culturelles du monde, et faisons d'importantes découvertes scientifiques sur les relations entre la nature et nous. En même temps, nous développons des sources d'énergies alternatives, des technologies durables, des communications et des flux d'information globales, les biotechnologies, les nanotechnologies, l’intelligence artificielle et autres technologies capables d’ouvrir la voie vers un mode de durabilité globale pour les communautés humaines et l'environnement.Un mode de pensée et des outils différents peuvent accélérer l'émergence d'un monde nouveau pour échapper aux scénarii les plus pessimistes. Mais il faut agir maintenant. Le temps est compté et la tâche est sans précédent.
Pour faire face à cette urgence, des solutions effectives et pragmatiques doivent dès que possible être portées à l'attention du plus grand nombre. La communication globale et la collaboration entre les peuples, nations, cultures, religions, secteurs de société, professions, associations, réseaux, organisations, et autres groupes, est essentielle pour assurer la survie de l'humanité sur cette planète.
Le nouveau rapport “Worldshift 2012” du Club de Budapest propose le passage (“world shift”) d'une voie de non- durabilité, de conflit et de confrontation, vers une voie de durabilité globale, de bien-être et de paix. Les propositions de ce Rapport, ainsi que les propositions des signataires de la Déclaration ont inspiré ce document.
Ainsi nous lançons ici un appel pressant à tous les habitants de notre planète afin qu’ils témoignent de leur conscience de l'état d'urgence mondial et de leur ferme intention de contribuer à mettre en place un changement significatif dans tous les secteurs de la société (éducation, gouvernance, économie, média, culture, technologie) et à tous niveaux (local, national et global) pour le bien commun de toutes les personnes, toutes les sociétés et toute vie sur Terre.
On peut se rendre ici pour soutenir la proposition de Déclaration d'Etat d'Urgence Mondial. Dédié au développement durable et à l’évolution de la conscience.Le réseau social WorldShift 2012 permet de suivre cette initiative et d'y participer.
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