Petit à petit, les bots sont en train de prendre une place considérable dans les entreprises. Focus sur ces startups qui ont déjà pris le pas. 
Sans crier gare, les bots changent notre vie. D’abord sur le web, mais aussi et sûrement dans un avenir proche la vie réelle. Plusieurs programmes informatiques commencent même à brouiller la frontière entre le réel et le virtuel. Eugenia Kuyda, dirigeante de la startup Luka, a par exemple conçu une intelligence artificielle qui lui permet de discuter avec son meilleur ami décédé. À la fois fascinant et angoissant.
Pendant trois mois, elle a réuni toutes les interactions qu’elle avait pu avoir sur les réseaux sociaux : mails, textos, photos. Et soudain la première « conversation post-mortem » : « Comment ça va là-bas ? – Ça va. Un peu déprimé ». En quelques mots, la startuppeuse russe remet tout simplement en cause le concept de mort. Bon après, l’enjeu pour les entreprises est ailleurs.

Facebook l’a d’ailleurs intégré à son business model

Avec la technologie des bots, une entreprise peut désormais s’offrir, à peu de frais, une intelligence artificielle. Renseigner un visiteur sur son site internet, répondre à une question générique sur Facebook, formuler automatiquement des mails à des questions simples : des fonctionnalités qui vont rapidement devenir indispensables. Fondateur et CEO de Save, Damien Morin utilise par exemple Julie Desk pour gérer son agenda de manière autonome.
Facebook l’a d’ailleurs intégré à son business model. Après une première version en avril dernier, le géant donne la possibilité aux e-commerçants de guider les internautes via des bots pour effectuer des achats sans quitter l’application. Les entreprises vont même pouvoir intégrer les bots dans les conversations privées. Et ce, encore une fois, pour faciliter l’achat instantané.

Des bots intégrés à une intelligence artificielle plus complexe

Mais, le potentiel de ces bots est bien plus vaste. Que de temps gagné par exemple dans le monde des RH. Grâce à son algorithme, Riminder arrive à trouver les CV correspondant parfaitement à l’attente d’une entreprise. Cyra, startup anglaise, aide également les managers à recruter les bonnes personnes en automatisant les tâches monotones et sans valeur ajoutée.
Des bots qui, au final, peuvent s’intégrer à une intelligence artificielle plus complexe comme celle de Wiidii. Cette startup bordelaise a réussi à l’adapter au savoir-faire des concierges. L’assistant choisit par exemple un restaurant en fonction des goûts, du budget et de la géolocalisation. L’utilisateur peut également choisir un billet de train, un avion, taxi, etc.
Pour ceux que cela intéresse, voici quelques startups qui devraient faire parler d’elles dans les prochaines années.

HelloJam répond aux questions des étudiants

La startup HelloJam a créé un système de conversation par sms pour étudiant. Totalement gratuit pour ses utilisateurs, elle donne les bons plans en fonction des demandes : restaurants, sorties, voyages, bar, etc. Très pratique quand on ne connaît personne dans la ville ou que l’on ne sait pas quoi faire le soir.
Pour être sûr de donner la meilleure réponse, la startup garde des intervenants humains. Ils ont levé 1M€.

Reply Yes invente le m-commerce par sms

Reply Yes est experte dans les technologies qui facilitent la vente par sms. En huit mois, la startup a généré 1M$ de revenus grâce à sa chaîne de conversation business par sms, concentrée sur les disques vinyl.
Chaque jour, les utilisateurs reçoivent une suggestion. Ils peuvent répondre « Yes » pour l’acheter directement ou sinon « like » ou « Dislike ». Le Chatbot apprend ensuite les goûts de l’utilisateur. Et si la demande est compliquée, un humain prend la suite.

Demisto : le bot qui vous aide à aller plus vite dans les situations d’urgence

Demisto est une plateforme qui automatise les opérations de sécurité. Elle tente aussi de résoudre les problèmes dans le management d’incidents. Avec Demisto, les security analysts peuvent mieux organiser leur temps et se concentrer sur le partage d’information et le travail d’équipe.

Spixi crée l’assureur artificiel

La startup anglaise Spixi a créé une plateforme où l’on peut parler directement à un agent d’assurance artificiel. Avec de simples questions, l’entreprise arrive à cerner les demandes de l’utilisateur afin de lui proposer la solution la plus adaptée.
Autrement dit : terminées les conversations remplies de mots compliqués. Vous savez ce que l’on vous propose et vous savez ce que vous achetez.

Polly, le bot qui veut (re)donner du bonheur aux employés

Polly.ai utilise des chatbots pour aider les managers à évaluer le niveau de joie des employés. Le système de chatbot produit des systèmes de sondage qui permet d’en savoir un peu plus sur l’état mental du collaborateur. En retour, le chatbot récolte automatiquement les données et analyse les infos pour les employeurs.
Polly est capable de mesurer des choses compliquées comme la qualité de l’esprit d’équipe, mais aussi la productivité lors de réunions et la viabilité du produit. Un outil impressionnant.
De bien belles idées. Mais, au-delà de ces applications, les bots vont bientôt intégrer des projets plus vastes d’intelligences artificielles. Une immense vague est en train de se préparer. Il n’y aucune raison que les startuppers français n’y prennent pas part.
#Replay : Si vous aimez la prospective, nous vous invitons à regarder l’interview de Jacques Attali :