Iles
Nous courions tous les deux
Dans les grandes herbes
De cette ile sans arbres
Baignés dans la chaleur de l'été
Au milieu des océans bleus
Tu avais de grands cheveux bruns
Qui flottaient sur tes épaules
Dorées par le soleil
Ta bouche d'enfant
Et tes yeux d'ébène
Dans de grandes chevauchées
Me faisaient traverser le rêve.
En longeant la cote
Par des chemins tortueux
Remplis de lézards furtifs
Nous découvrions des cryptes
Et dégringolant les chemins escarpés
Nous roulions dans le sable
Perdus au milieu d'un écrin de granit
Ma bouche effleurait tes lèvres
Et comme une grande vague éclate
Nous plongions dans le même rêve
Le sable doux nous caressait
Et tes lèvres d'enfant
Perdaient beaucoup de leur sérénité
Et tes yeux affolés plongeaient dans les miens
Mous n'étions que deux enfants
Et vertigineusement
Nous partions hors du monde
Je te faisais souffrir
Avec mon âne de Don Quichotte
Et d'enfant sauvage
Lorsque reprenant mon bien
Je te laissais au bord du rivage
Et partais au-delà des images
Dans le monde obscur de mes rêves
Voyant mes veux regarder une autre étoile
Des larmes naissaient au fond de tes yeux
Tu me renversais et prenais ma bouche
M'enchainant un peu plus
Tu chassais les grands oiseaux noirs
Qui planaient au fond de mon âme
Mais tu prenais ta revanche
Quand devenu fou de tes baisers
Tu fermais ta bouche.
Je jouais le jeu
En essayant de te prendre à ton propre piège
Mais perdant toujours
J'écoutais tes bras qui me repoussaient
Une bataille s'engageait
Où tu résistais à peine.
Et nous replongions
Dans la mer immense
De notre rêve
Toujours plus loin
Jusqu'à l’infini.
L'été fini
Je retrouvais Paris
Et mes autres amies
Tu étais loin
Et notre amour
Était celui de deux enfants
Et d'une île
Il manquait l’île
Notre amour mourut
Loin de son écrin de turquoise
Mais ce soir
Perdu au fond de ma solitude
Dans mon image vieillie
Glissant vers le grand oiseau noir
Qui m'emporte
Tu restes mon seul regret
Toi qui le combattis
Corps et âme.





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