2012/02/18

HAPPY VALENTIN





LOVE



EXHIBITION IN BAKU






Four vintage photographs of the serie « VEPRES LAQUEES » (1979-1980) of Michel Saloff  Coste, kept in the Museum Georges Pompidou in Paris, were selected by the Ministry of Culture to be part of the exhibition « Plaisir de France » in Baku.

PLAISIR DE FRANCE Exhibition from March 10th to Mai 6th in the
Beaux-Arts Museum of Baku :

As part of the privileged culturel exchanges between France and Kazakhstan et l'Azerbaïdjan, Mr. Frédéric Mitterand, French Minister of Culture and Communication, wished to organize a prestigious exhibition titeled « PLAISIR DE FRANCE » in order to showcase the fantastic  héritage and opulence of french création. A choice of about 300  museum kept works were put together in order to illustrate the french genius. A part of this exibition is dedicated to the photography.

In this context four vintage photographs of Michel Saloff Coste were selected to be shown in this exhibition.


VEPRES LAQUEES - THE VIDEO








 



PLANETES - VIDEO






Gouache de Avril 2011 (détail)

video



This is the video on youtube about the planet series.


You can also order it in book form trough us.



2012/02/15

Sankt Valentin



Gouache von Michel Saloff Coste 14.02.2012



EIN SCHOENES FEST  ! 

VERGESST  DIE  LIEBE  NICHT


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Envoyé par nextedition dans MICHEL SALOFF COSTE GALLERY le 2/14/2012 10:06:00 AM

2012 02 15 EMISSION DE RADIO SUR L'ART INTEGRALE - Radio Alligre












2012/02/12

2012 02 12 L ‘ART PEUT IL SAUVER LE MONDE ?


L 'ART PEUT IL SAUVER LE MONDE ?
Un manifeste et un plaidoyer pour un art visionnaire, intégral et planétaire.
Michel Saloff-Coste

J'ai eu la chance de naitre dans une famille passionné par les arts plastiques. Mon grand père par adoption, Roger Chastel, était peintre, mon père un collectionneur assidue, dans mon enfance j'ai grandie au milieux des œuvres d'arts et je pouvais regarder mon grand père peindre et lui poser toutes les questions qui me passait par la tête. Quand j'ai été plus âgé j'ai été reçu à l'école National Supérieur des Beaux Arts de Paris ou j'ai étudié pendant cinq ans en parallèle de mes études en philosophie avec Gilles Deleuze. Mon intérêt pour l'art m'a amené à visiter les plus importantes collections publiques mais aussi certaines des collections privées les plus remarquables essentiellement en Europe, en Amérique et en Asie. J'ai aussi eu l'occasion de rencontrer, de discuter et même de vivre avec de nombreux artistes et créateurs connus et inconnus. J'ai moi même beaucoup dessiné et fait de la peinture mais aussi de la photographie et des films vidéo. Je me suis intéressé à l'art et sa relation au temps et à l'espace mais aussi aux relations complexes que l'art entretien avec la science et la spiritualité dans le cadre d'une analyse systémique, holistique et intégrale. J'ai tenté à travers ce document de faire une synthèse de ce que j'ai appris dans mon voyage dans le monde de l'art et comment je vois l'art et son rôle dans le futur.

L'humanité aura durant son histoire développé trois grandes manières d'appréhender la connaissance sur des registres différents : la science, l'art et la spiritualité. La science se construit à partir de la rationalité mental tandis que l'art est plutôt l 'expression subjective des émotions de l'âme, quant à la spiritualité elle se nourrit essentiellement d'inspiration mystique de l'esprit.
Il peut paraître futile et ironique de poser la question : "l'art peut-il sauver le monde ?"
Notre société matérialiste et technicienne attends tout de la science et de la technologie et pas grande chose de l'art considéré plutôt comme un divertissement futile. C'est sans doute encore plus vrai de la spiritualité qui est souvent considéré comme une forme de mysticisme désuet.
En fait c'est mal connaître l'histoire et la genèse des idées. Comme l'explique très bien un grand scientifique comme Einstein même les idées les plus scientifiques naissent d'intuitions qui à leur origine peuvent apparaître comme mystique et sont d'une certaine manière artistiquement créative. L'art en tant que ambiance culturel d'une époque synthétise l'esprit d'une culture. L'Art et les milieux artistiques sont les creusets où évolue la culture. En 1910 Einstein, Kandinsky et Freud s'influence et se connaissent mutuellement déjà, alors même, qu'ils ne sont que des illustres inconnus pour le grand public. Ainsi la créativité des artistes d'avant garde sert à la civilisation de ferment pour son évolution. A une époque ou nous sommes confronté à des questions fondamentales,  l'art, comme la science et la spiritualité, peuvent et doivent être convoqué à des titres différents pour nous aider à renouveler notre regard sur le monde, la narration que nous construisons sur ce monde et les solutions que nous avons à inventer aujourd'hui pour garantir notre futur !
L'art a évolué d'époque en époque et a prit des sens très différents. Que de différences entre l'art tribal, l'art classique, l'art moderne et l'art contemporain. A chaque fois c'est toute la vision du monde qui est recomposé dans un nouveau paradigme, parfois dans certains aspects, opposé aux points de vue précédents.
Qu'est-ce que l'art ?
Comment comparer ce qui est incomparable ?
Peut-t-on l'appréhender dans une seule histoire ?
Comment l'art peut-il participer à sauver le monde et pourquoi ?
En quoi l'art contemporain peut-il nous aider à regarder le monde différemment ?

On ne peut comprendre l'art contemporain que si on le replace dans le contexte d'une évolution historique qui l'explique et lui donne pleinement son sens. C'est pourquoi il me semble nécessaire de rappeler quelques notions courantes dans une première partie de mon exposé avant d'aborder finalement la manière donc j'envisage le futur de l'art. Merci aux personnes familières avec l'histoire de l'art de me pardonner ce court détours récapitulatif et contextuelle.


L'art préhistorique et tribal
Les premières manifestations de l'art préhistorique datent de la  fin du paléolithique moyen mais ne prennent une réelle ampleur que au début du paléolithique supérieur entre moins 30.000 et moins 12.00 avant Jésus Christ. Cette art est très diversifié dans ses techniques et ses supports. Il inclût des représentations figuratives animales, des représentations anthropomorphes souvent schématiques ainsi que de nombreuses signes. Cette art s'effectue à travers de rituels qui doivent être respectés à la lettre et qui évolue peu sur plusieurs millénaires. Il est pratiqué par des chamanes, des hommes médecines, des sorciers qui sous des formes culturels diversifiés développent des connaissances ou se confondent des aspects scientifiques, artistiques et spirituels
La Venus de Willendorf ou les grottes de Lascaux sont des exemples mondialement connus de ce type d'art.


L'art traditionnel et classique
Au néolithique l'agriculture et l'élevage se développent et avec elles l'écriture et les différents formes d'art traditionnels et classiques. Cet art dit "classique" est réalise plutôt par des artisans qui à travers une facture qui reste traditionnel laisse parfois un peu cours à une expression personnelle. Les Grecs ne faisaient ainsi aucune différence entre l'artisan et l'artiste. En effet, en grec, le mot « art » se disait tekhné, la technique. 
L'art se distingue de plus en plus de la spiritualité et de la sciences qui se s'autonomisent mutuellement. Science, art et spiritualité restent cependant le plus souvent encadré dans un contexte religieux local et temporel relativement traditionnel.  La Venus de Milo, la Dame à la Licorne sont des bons exemples de cet art traditionnel et classique.[1] Les œuvres classiques reposent souvent sur une volonté d'imitation et de réinvention des œuvres antiques. Elles respectent la raison et sont en quête d'un équilibre reposant sur le naturel et l'harmonie. De ce fait, de nombreuses œuvres du XVIIe siècle ont été écartées par les partisans du classicisme car elles ne répondaient pas aux normes dites "classiques".



L'art moderne
La notion de modernité envahit l'art et les institutions au XXe siècle, mais elle émerge vers 1850 pour désigner les grands changements survenus au XIXe siècle provenant des révolutions techniques et industrielles. La « modernité » est un mode de pensée, de vie et de création qui se veut résolument nouveau, fondé sur le changement et en réaction aux temps qui l'ont précédé.[2]
Dans un contexte d'une liberté grandissante, l'art moderne se développe en parallèle de l'industrie et du commerce. Il est réalisé par des "artistes" au sens "moderne" du terme. La beauté n'est plus désormais l'apanage de l'Antique. L'art, en volant de ses propres ailes, commence par remettre en cause les thématiques classiques sacrées qui l'occupait jusqu'alors. Il s'intéresse au profane.  La culture de masse et le divertissement populaire écrasent et signent la fin de l'exaltation de la morale officielle. On trouve de nouveaux sujets à traiter empreints d'une modernité toute nouvelle, notamment ceux issus de la Révolution industrielle. Ainsi La Gare Saint-Lazare de Monet, où l'on ne trouve guère de regard nostalgique ; c'est là la modernité véritable.
On observe une plus grande liberté dans les couleurs et les formes, dès 1911, Vasily Kandinsky  qui peint une des toutes premières toiles abstraites.
 Vasily Kandinsky initiateur de l'art abstrait, tournant le dos à la figuration et à la représentation du monde, est déroutant dans sa modernité! Il s'élève contre le plaisir de l'apparence, soucieux de restituer à la création artistique sa mission fondamentale qui lui paraît être de dévoiler l'ordre des choses.
La notion d'« avant-garde » est revendiquée par les artistes dans leur priorité à la recherche et à l'innovation.
Chronologie des mouvements et artistes de l'art moderne
Avant 1914
                Art nouveau : Gustav Klimt, Alfons Mucha
                Fauvisme : André Derain, Henri Matisse, Maurice de Vlaminck
                Cubisme : Georges Braque, Juan Gris, Fernand Léger, Pablo Picasso
                Futurisme : Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carrà
                Expressionnisme : James Ensor, Oskar Kokoschka, Edvard Munch, Emil Nolde
                Abstraction : Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch
                De Stijl : Piet Mondrian : (début en 1917)
L'entre-deux-guerres
                Bauhaus : Vassily Kandinsky, Paul Klee
                Constructivisme : Naum Gabo, László Moholy-Nagy
                Dada : Jean Arp, Marcel Duchamp, Max Ernst, Francis Picabia, Kurt Schwitters
                Expressionnisme : Georges Gimel
                Nouvelle Objectivité : Max Beckmann, Otto Dix, George Grosz
                Art brut : Jean Dubuffet, Gaston Chaissac
L'après-guerre
                École de Londres : Lucian Freud, Francis Bacon, Frank Auerbach, Kossof, Andrews
                Expressionnisme abstrait américain : Willem de Kooning, Jackson Pollock
                Matiérisme : Jean Dubuffet, Jean Fautrier
                Happening - Fluxus : Allan Kaprow, George Maciunas, Joseph Beuys, Wolf Vostell
                Art video : Nam June Paik, Wolf Vostell, Bill Viola
                Pop Art : Andy Warhol, Tom Wesselmann, Jasper Johns

L'art contemporain et post moderne.
Parallèlement au développement des nouvelles technologies de l'information, des ordinateurs et d'internet se développe une nouvelle culture dite post-industrielle, qui marque et caractérise l'art post-moderne et d'une manière plus générale l'art contemporain.
L'expression « art contemporain » désigne de façon générale et globale l'ensemble des œuvres produites depuis 1945 à nos jours, et ce quelle qu'en soit le style et la pratique esthétique. Dans cette classification périodique, l'art contemporain succède à l'art moderne (1850-1945).
Cependant la désignation « art contemporain » ne doit donc pas uniquement être prise au sens chronologique, car toutes les productions contemporaines n'appartiennent pas à l'art contemporain, ni ne se revendiquent de l'art contemporain.
De nouveaux critères permettent de définir ce qu'est l'art contemporain. Un des premiers est la transgression vis-à-vis du passé ; ainsi l'art contemporain voudrait affirmer son indépendance non seulement par rapport aux arts dits « classiques », aux « beaux-arts » et à ses catégories (peinture, sculpture, etc.), mais aussi face à "l'art moderne". L'art contemporain possède donc en lui-même de nécessaires partis-pris. Il s'inscrit à la suite de l'art moderne et voudrait mettre, en quelque sorte, fin à celui-ci à partir d'une critique "post-moderne".  L'art moderne invente des langages alors que l'art contemporain joue plutôt avec les langages en inventant des métalangages. Alors que l'art moderne prend très au sérieux l'invention de nouvelles manières de voir le monde en terme de paradigmes épistémologiques, l'art contemporain, au contraire, brise ironiquement tous les paradigmes épistémologiques les uns contre les autre pour dégager des posture ontologique ou l'artiste s'engage avec la totalité de son être.

Dans l'art moderne l'artiste est distinct de son œuvre il auteur « ex machina », dans l'art contemporain, au contraire, l'artiste fait souvent partie de l'œuvre, dans certain cas il est lui même l'œuvre comme le suggère Andy Warhol, Eva et Adéle par exemple. En philosophie, l'ontologie est l'étude de l'être en tant qu'être, c'est-à-dire l'étude des propriétés générales de ce qui existe.[3] L'objectif premier d'une ontologie est de modéliser un ensemble de connaissances dans un domaine donné, qui peut être réel, virtuel ou imaginaire. Le critique Brian McHale compare la différence existant entre le modernisme et le postmodernisme à celle qui sépare l'épistémologie (théorie de la connaissance) et l'ontologie (théorie de l'être). Ainsi, le modernisme cherche à construire une image fidèle du monde réel, en dépassant les limites de la perception humaine. Le postmodernisme s'interroge plutôt sur le statut du monde fictionnel créé par l'œuvre d'art et son rapport au monde réel.[4]

Le jeu avec la finitude temporelle et local des paradigmes rend souvent omniprésent dans l'art contemporain la thématique de la mort et  des "vanités de la vie". Les œuvres de Jean Michel  Basquiat et de Damien Steven Hirst sont de bons exemples de cette sensibilité mais aussi en terme culturel populaire les mouvements nihilismes comme les "punks" ou de manière plus savante ce que l'on peu d'écrire comme "le relativisme critique post moderne des narrations dominantes". 

Le postmodernisme désigne un mouvement, théorisé par le critique d'art Charles Jencks, qui engage une rupture ironique avec les conventions anhistoriques du modernisme en architecture et en urbanisme, tout particulièrement avec les prétentions à conclure l'histoire et à ignorer la géographie.[5] Le postmodernisme est un courant majeur de la création architecturale, et plus généralement artistique, de la fin du XXe siècle. Il a introduit une distance critique par rapport au discours moderniste devenu hégémonique. Considéré aux USA comme un terme purement stylistique, le postmodernisme est la réintroduction de l'éclectisme en architecture. Mais en Europe, ce discours critique porte aussi sur la décontextualisation sociale, politique et géographique de l'urbanisme moderne admettant des contre-propositions comme celles de Christopher Alexander ou de François Spoerry.

L'esthétique postmoderniste
Recyclage de formes préexistantes : citation, pastiche, parodie
Si le modernisme se caractérise par la recherche de l'originalité et la volonté de création de formes nouvelles, inédites, insolites, le postmodernisme admet qu'il réutilise des formes préexistantes, y compris les plus familières.[6] L'innovation moderne se fonde toujours sur l'oubli ou l'ignorance des traditions propres à chaque art, lesquelles sont considérées comme un frein à une véritable création. Ce qui caractérise au contraire l'artiste postmoderne, et son originalité, c'est qu'il a su acquérir une maîtrise assez parfaite de l'histoire et des techniques les plus académiques de son art.[7]
Syncrétisme esthétique : collage, mixage et mélange
L'œuvre postmoderne se présente souvent comme un collage d'éléments hétéroclites sans souci d'harmonie. On prendra pour exemple le roman At swim-two-birds de l'Irlandais Flann O'Brien qui met bout à bout des textes de genres aussi divers que le western et l'épopée médiévale, en passant par le conte de fées et le vaudeville. L'artiste postmoderne recherche le contraste entre les différents éléments et l'effet de distanciation qui en résulte.
Culture populaire et culture élitaire
Si le postmodernisme efface le temps et l'espace pour rendre toute la culture immédiatement présente, il efface aussi la hiérarchie entre culture élitaire et culture populaire. [8]Un exemple particulièrement frappant de cet effacement est la convergence entre l'art contemporain et la publicité. Ainsi de l'Américain Andy Warhol, chef de file du pop art, qui fut publicitaire avant de devenir artiste et dont l'œuvre repose sur l'imaginaire populaire (marques, stars, clichés, etc.). À l'inverse, on voit de nombreuses publicités détourner des œuvres de l'histoire de la peinture.
L'ironie postmoderne
L'ironie est considérée comme la caractéristique essentielle du postmodernisme. Plus généralement, on peut considérer que là où le modernisme place l'auteur et la création au centre de son esthétique, le postmodernisme fait jouer ce rôle à l'interprétation et au public. Le simple fait d'apporter un regard nouveau sur un texte ou une œuvre picturale amène à en faire une œuvre nouvelle. Le plasticien Jeff Koons s'est ainsi rendu célèbre en transformant des objets kitsch en œuvres d'art. Ce qu'il y a de commun aux artistes postmodernes, c'est la faculté de reprendre et de faire revivre les codes traditionnels les plus sérieux, en évitant de se prendre au sérieux, sans toutefois les déconsidérer en tombant dans des formes de dérision.

Exemples d'œuvres et artistes postmodernes
Une liste succincte d'œuvres caractéristiques du postmodernisme, sans prétendre à l'exhaustivité.
Architecture
                Manolo Nunez, Mario Botta, James Wines, Ricardo Bofill.
Mode
                Vivienne Westwood, Christian Lacroix, Thierry Mugler
Musique Populaire
                Klaus Nomi, The Residents
Arts visuels
Littérature
Philosophie
                Jean Baudrillard, Gilles Deleuze

L'art contemporain reflet d'une culture décadente ou ferment de transformation positive?
De manière traditionnelle, l'art est supposé passer d'un stade archaïque à un stade classique puis tomber en décadence. [9] L'art grec et romain sont présentés en exemple de cette courbe de développement.
Il est intéressant de regarder tout au long de l'histoire le cycle de vie des styles. Tout au début des temps historiques, l'Art Egyptien voit une fidélité à un style donné s'étendre sur plusieurs milliers d'années. L'Art Grec déjà est un peu plus turbulent et on voit les styles traverser difficilement les siècles. Le Haut Moyen-Âge est la dernière époque où l'on voit les styles rester stables sur une assez longue période ; bientôt l'esthétique changera avec chaque règne, puis évoluera encore plus rapidement en changeant avec les générations, tous les trente ans, enfin, avec la modernité, la mode s'empare des décennies, des années, des semestres et finalement explose dans la confusion actuelle où tous les styles se chevauchent et deviennent contemporains dans ce que l'on a appelé le "post-modernisme".
Il semblerait en effet, malheureusement ou heureusement, que nous ne pouvons plus revenir en arrière : inutile de rêver à la simplicité classique des grandes civilisations de l'histoire où les gens naissaient, grandissaient et mouraient dans une réalité, des valeurs, une esthétique stables et partagée par tous.
Le passage à une nouvelle étape dans l'activité dominante a constitué à chaque fois une rupture fondamentale dans la vision qu'avait l'homme du monde.

Dès les années 70 je me suis intéresser à modéliser cette évolution a travers une approche structuraliste inspirer du travail de Levis Strauss en ethnographie et anthropologie. [10] Je montre comment la culture et les valeurs sociales ont été à chaque fois totalement transformées. La transition Chasse-Cueillette/Agriculture-Élevage est diluée dans des milliers d'années ; la transition Agriculture-Élevage / Industrie-Commerce s'est fait en quelques siècles. Nous sommes aujourd'hui en pleine transition Industrie-Commerce / Création-Communication, cette transition est très rapide et  entrain de s'effectuer en quelques décennies.
.
L'évolution s'effectue par empilement et intégration plutôt que par exclusion. Chaque étape est venue s'ajouter, se superposer aux étapes précédentes en les oblitérant dans une certaine mesure sans pouvoir cependant en supprimer toutes les traces. L'industrie a industrialisé l'agriculture, l'Âge de la Création rend créative l'industrie. Si on prend l'exemple de l'Angleterre, mythologie, monarchie et démocratie se sont empilées successivement les unes sur les autres, mais des traces importantes subsistent de chaque étape. Avec l'Âge de la Création et de la Communication et sa capacité démultipliée de compréhension, c'est l'ensemble du déroulement de l'évolution qui remonte à la surface consciente. Toutes les cultures, toutes les civilisations resurgissent, retrouvent leur vie et leur sens dans une vision du déroulement global et intégral de l'évolution humaine à travers Internet.

Grille d'analyse de l'évolution


ACTIVITÉ


OUTILS

POUVOIR

ÉCHANGE

RÉFLEXION

COMMUNICATION


ORGANISATION

CHASSE
CUEILLETTE

1 000 000 ans

Ongles
Dents

Osmose
avec
la nature


Troc


Intuitive
Animiste



Orale
Bouche à Oreille


Mythe
Tribu


AGRICULTURE-
ÉLEVAGE

100 000 ans


Bras
Jambes


Possession
de
territoire



Monnaie
métallique



Analogique
Monothéiste


Écrite
Manuscrite

Monarchie
Royaume

INDUSTRIE
COMMERCE

100 ans

  Sens
Viscères

Disponibilité
de
capitaux


Monnaie
papier

Scientifique
Réductionniste

Audiovisuelle
Mass-Media

Démocratie
État

CRÉATION
COMMUNICATION

?

Cerveau
Nerfs
Emergeance
d'altérité

Troc
informatique

Systémique
Complexe

Interactive
Informatique

Sensibilité
Réseaux



ACTIVITÉ


POPULATION

SCIENCE

ART

SPIRITUALITE

HISTOIRE

CHASSE
CUEILLETTE

1 000 000 ans


Quelques millions

Instrumental
et
Alimentaire



Premier


Chamanique

Préhistoire

Temps
circulaire

AGRICULTURE-
ÉLEVAGE

100 000 ans


Quelques dizaines
de millions


Animales
et
Végétales



Classique



Religieuse

Histoire sacrée

Temps
linéaire

INDUSTRIE
COMMERCE

100 ans

Quelques milliards :
1 milliard en 1800
6 milliard en 2000


Energétique
et
Mécanique



Moderne


Laique


Histoire profane

Temps
homogène

CRÉATION
COMMUNICATION

?

≈≤ 10 milliards


Informatique
et
Génétique



Contemporain

Intégrale

Post-Histoire

Temps fragmenté


Bryan Hall et Don Edward Beck ont modélisé cette évolution en terme de transformation des valeurs et des systèmes de représentation du monde. Le philosophe américain Ken Wilber a essayé de représenter cette évolution global sur quatre axes intérieur, extérieur, individuel, collectif . Paul Ray[11] distingue trois groupes typologiques sociologiquement distincts: les «traditionnels», les «modernes» et les «créatifs culturels». Les «traditionnels», comme leur nom l'indique, sont ancrés dans des traditions issues du passé. Les «modernes» personnifient l'attachement aux valeurs liées à la modernité : recherche de la nouveauté, réussite économique et sociale, consommation de masse. Les «créatifs culturels» seraient une population émergente en forte croissance caractérisée par leur désir de créer une nouvelle culture et s'enracinent dans tous les mouvements de la contre-culture «activiste» postmoderne. Ils sont sensibles aux enjeux écologiques et planétaires, au droit et à l'émancipation des minorités, à l'exploration et au développement de la conscience et sont intéressés par les cultures dans leur diversité et leur singularité et l'amélioration des conditions de vie humaine .

Les ferments artistiques de la métamorphose en cours.
En quoi l'art contemporain est il précurseur des transformations a venir ?
Que pouvons nous observer dans les pratiques artistiques des créatifs culturels ?
Allons nous vers une approche de plus en plus systémique, holistique et "intégrale" de l'art ?

Un art de plus en plus holistique : une clef pour vivre et comprendre le présent.
L'art se conjugue de plus en plus avec les ressources de la science, de la philosophie et même de la spiritualité afin de donner pleinement du sens a nos vie de manière créative, holistique et visionnaire. L'art pause des questions dans tous les domaines de la connaissance dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire et transdisciplinaire. Les œuvre d'art propose des réflexion mais aussi de expérience poly sensoriel qui nous amène, a vivre des expériences subjectives, réfléchir a notre relation aux objets, mieux comprendre notre culture et celle des autres d'un point de vue intérieur ou extérieur. De bon exemple sont, de manières très différentes, JR[12] ou Alex Grey[13]

Vers un art plus intégrale. Une ouverture aux autres cultures.
L'art devient de plus en plus intégral en articulant et intégrant des cultures, des époques, des espaces géographiques diversifiés. Nous assistons à la popularisation du « polysémisme » comme un « art de vivre » a travers l'urbanisme, l'architecture, la mode, la publicité, l'alimentation, la music. Il s'agit de rendre compte d'un vision "cosmocentrique" et non plus ethnocentrique ou purement occidentale.  La relation avec la diversités des singularités et des altérités n'est pas uniquement ironique elle est aussi harmonique et bienveillante. De nouvelles valeurs comme "l'unité dans le respect de la diversité" s'affirme a travers des pratique comme la communication non violente et le respect de la diversité du vivant dans la biosphère, mais aussi la diversité des cultures dans la noosphère. L'art met en scène de manière de plus en plus spectaculaire cette nouvelle alliance dans des films comme Avatar ou Des dieux et des hommes.

Faire de sa vie une œuvre d'art.
La création n'est plus l'apanage des artistes, chacun est appelé à vivre sa vie créativement. Il existe une pression sociale nouvelle invitant chacun a s'exprimer de manière créative, singulière, authentique. Nous assistons à la revendication croissante de chacun à vivre la plénitude de son être pour apporter créativement le meilleur de lui même, son génie, dans tous les aspects de sa vie. Dans ce contexte social chacun est appelé à devenir un "créateur" et pas seulement les "artistes". L'art n'est plus une pratique spécial mais un engagement à faire de chaque instant de sa vie une création libre comme nous invite a le faire des philosophes comme Sri Aurobindo ou Krisnamurti[14]. Luc Ferry a le mérite dans son livre " Qu'est-ce qu'une vie réussie ?"[15] de bien montrer comment l'évolution de la pensée philosophique orientale, grecque, judéo-chrétienne et moderne converge, selon lui, vers ce ré enchantement du monde à travers ce qu'il appelle une "spiritualité laïque" et une "conscience élargie". Il montre aussi de manière magistrale comment "la singularité de chacun", "l'intensité de l'instant" et "l'amour de l'autre" sont les moments essentiels de cette vision humaniste qui réconcilie les contraires dans un nouvelle art de vivre chaque instant dans sa singularité.

Comment ce parcourt critique dans l'art à impacté ma création ?
Comment relié cette réflexion sur l'histoire de l'art et ma pratique concret en temps qu'artiste. Cela peu permettre de mieux comprendre le lien dans la création en générale entre la réflexion théorique et la pratique opérationnelle. Voilà en ce qui me concerne quelques exemples partiels et certainement pas exhaustifs.
Je me suis beaucoup intéressé aux cultures tribales car elles sont une source d'inspiration sans fin du fait de leur foisonnement et leur diversité ethniques. D'autre part les processus chamanique traditionnel sont très riches en enseignements y compris et surtout dans le cadre d'une démarche contemporaine. L'art classique a inspiré et continu d'inspiré tout une partie de mon travail figuratif néo-classique sur les visages. Etant née au milieux de la période moderne j'ai été influencé et suivie beaucoup des courants moderne tout particulièrement l'abstraction qui inspire tout les séries de mes œuvres plus particulièrement "abstraites" mais aussi le surréalisme, le constructivisme, l'expressionisme, le pop art que j'ai pu approfondir grâce a mes voyages a New York et qui a inspiré plus particulièrement mon travail a partir de "photocopies recolorées" et mes photographies dans les années 1980. C'est a ce moment la que  je suis les court de Gilles Deleuze et que je fréquente l'artiste américain Andy Warhol et les artistes français, Fred Forest et Pierre et Gille. C'est aussi à partir années 80 que je m'intéresse plus particulièrement au post modernisme et que j'écris mon premier livre sur cette thématique avec un titre emblématique "Post Histoire". C'est dans ce livre que j'élabore un vision polysémique du monde  développé ensuite dans le cadre du ministère de la recherche  a travers l'étude  du "management systémique de la complexité". J'ai approfondie plus tard le post modernisme a travers l'exploration de l'art contemporain et ce courant inspire encore beaucoup mon travail actuel lorsque je peins de manière polysémique plusieurs ontologies a la fois et que je cherche à emboiter ces ontologies soit dans des images abstraites soit dans des compositions néo figuratives.

L'enjeux du XXIème siècle est la création de la planète en tant qu'œuvre d'art collective.
Ces dernières années j'ai commencé à travailler sur une série de peintures a la fois abstraites et concrètes : la série des planètes. Ce travail est particulièrement illustratif de ma volonté d'innovation et de rupture mais aussi de ma recherche d'articulation polysémique et sociologique de différente dimension scientifique, artistique, spirituelle, spatial,  temporelle, ethnique et sociologique. La série planète est innovante car elle explore une thématique omniprésente dans la science contemporaine mais paradoxalement quasiment absente dans l'expression artistique actuelle : la thématique du cosmos. A l'avant garde de l'art contemporain j'ai inauguré un nouveau courant une nouvelle "école" en rupture des thématiques habituelles mais aussi les médiums d'expressions traditionnelle: "l'art cosmique". Je considère désormais le cosmos comme sujet mais aussi comme média d'expression. Chaque peinture est une proposition de dessin, destin ou "design" planétaire sous l'angles scientifique, c'est aussi une célébration de la beauté et de la diversité du cosmos sous un angle artistique et enfin au niveau spirituelle chaque tableau peu être considéré comme un mandala zen, un support de méditation pour se relier a l'essentielle au delà de la vie et de la mort dans le cadre d'une perspective psychologique Jungienne.

D'une manière plus social cette série de peinture est l'occasion d'une invitation a une réflexion sur la finitude de notre planète et la manière donc nous sommes entrain de transformer notre pour le pire ou le meilleur. L'argent récolté en vendant les peintures de la série planète sert a alimenter un projet systémique de recherche et d'innovation ouverte international : " Design me a planet". Avec " Design me a planet" j'invite les différents parties prenantes de la planète terre a dialoguer et a créer de manière démocratique un véritable projet planétaire viable et enthousiasmant par sa beauté, sa bonté et sa vérité. Il me semble que ces dernières années ont vu l'explosion des droits de chacun de se définir et à  vivre à sa manière. Mais cet ego-trip devient vite un enfermement s'il n'est pas contrebalancé par l'ouverture réelle à la différence des autres et à la responsabilité de chacun dans le devenir de plus en plus précaire de ce vaisseau spatial finalement bien petit qu'est la Terre.
Notre planète est notre bien commun : c'est aussi notre point commun ! Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, nos impacts systémiques démultipliés, nous rendent responsables localement à court terme, d'enjeux globaux à long terme.  Initions ensemble les mutations intelligentes. Ces défis nous imposent d'innover autrement et constituent une opportunité sans précédent pour conjuguer nos forces, collaborer, créer et engager ensemble les mutations intelligentes. Energie, alimentation, ville, environnement, santé, société humaine, loin du déni ou du catastrophisme, nous pouvons trouver les solutions à la hauteur des enjeux si nous savons conjuguer création, collaboration et innovation. Le projet "Design me a Planet" se veut un contexte facilitateur d'innovation ouverte entre tous les acteurs de notre planète pour réussir les mutations que nous savons désormais nécessaires et qui implique une évolution substantielle de notre maitrise de l'intelligence collective. "Design me a Planet" est une entité créative d'un genre nouveau, une démarche collaborative, un hub qui associe partage de prospective, génération créative d'initiatives, échange de pratiques et accompagnement opérationnel en associant les acteurs et les spécialistes de secteurs complémentaires en vue de conjuguer pensée et action. L'innovation ouverte sur les défis planétaire est une nécessité vitale pour chacun d'entre nous. Design Me a Planet est le premier hub d'innovation ouverte dédié aux enjeux de la planète dans un contexte ou l'humanité joue pour la première fois, et peu être la dernière, son existence mais aussi la révélation de sa beauté, de sa bonté, de sa vérité et de son sens !






L'art comme  nourriture de l'âme : trouver son génie a travers l'art.

L'art est indispensable pour trouver son génie et apprendre a communiquer de façon créative. L'ego, la personnalité et le génie, sont une manière de décrire l'intégration successive que peut connaître un être humain dans la découverte de lui-même.
L'Ego est la partie de nous qui est enfermée dans le niveau formel de notre personnalité. Dans un premier temps, nous découvrons notre ego, c'est-à-dire notre corps, notre capacité à nous souvenir, notre capacité à réfléchir et petit à petit, l'ego s'agrège au point de nous enfermer dans sa logique.
On peut être très intelligent, avoir une culture immense, et être enfermé, comme dans une prison dans notre ego. Le mental n'arrête pas de réfléchir, de calculer et plus il le fait, plus l'ego se gonfle de son savoir. Mais tout ce savoir accumulé, bien qu'il ait une valeur en soi, ne nous apporte que peu face au jaillissement de la vie, face au changement. Une personne enfermée dans son ego, même si elle est très savante, belle, intelligente est toujours un peu ennuyeuse, car n'ayant pas encore su créer son style propre, elle ne déclenche pas d'émotions.
 C'est pour cela qu'au-delà de l'ego, le problème de tout être humain est de trouver sa personnalité. La personnalité est, au-delà du savoir accumulé, la capacité à créer un style, de manière originale.
La notion de style peut paraître superficielle, cependant ce qui différencie un "Mozart" d'un autre musicien, c'est justement cette capacité à créer un style musical nouveau. Développer sa personnalité n'est pas de l'ordre de la science, ni du savoir, cela est de l'ordre de l'art, de la sensibilité.
Si l'ego est la dimension formelle de l'être humain, la personnalité est de l'ordre du turbulent. On devient une personnalité lorsque quel que soit son domaine d'activités, au-delà du savoir, on sait développer un style qui nous est propre.
On devient une personnalité lorsqu'on sait faire de chacun des actes de sa vie courante, une création artistique.
Le travail sur la personnalité implique que l'individu sache explorer son inconscient et enrichir sa vie formelle par toute la richesse turbulente de son inconscient. Le style s'affirme dans la mesure où l'ego s'ouvre à l'inconscient et accepte d'en témoigner.
La personnalité se développe à mesure que l'individu développe son contact avec la sensibilité, les émotions, les rêves, les désirs.
Le troisième niveau, le génie, est une intégration encore plus profonde que l'on peut situer au-delà même de la personnalité.
Si la personnalité est de la dimension de l'art, le génie fait référence à l'expérience de la dimension spirituelle de l'humain, cette dimension est transpersonnelle. Le psychologue Carl Jung  a montré comment, à partir d'un certain degré d'intégration de la personnalité et de l'inconscient individuel, l'être humain peut accéder à une conscience qui dépasse les limites de la personne, il a nommé cela "l'inconscient collectif".
L'inconscient collectif est trans-personnel, car l'individu y découvre des archétypes, des structures fondamentales, qui sont l'essence même d'où émergent les différents types de consciences de la réalité.
À travers l'inspiration et l'expérience spirituelles de la découverte de l'inconscient collectif, l'individu accède à un au-delà de la matière, un au-delà de l'énergie, un au-delà de l'espace et du temps, qui lui donnent l'intuition des processus qui président à la création.
La personnalité, quand elle accède à "l'inconscient collectif", se ressource au cœur de la matrice universelle des grands archétypes structuraux et peut s'affirmer dans toute sa singularité, son génie !
Quand la personnalité est en contact avec son génie, le style est magnifié, il est enrichi d'une profondeur de sens qui est caractéristique de la "sagesse".
On retrouve dans les écrits de la plupart des personnalités en contact avec leur génie, des témoignages de rencontres avec la dimension d'inspiration; ces témoignages sont caractérisés par leur dimension spirituelle : Descartes, Einstein, Van Gogh, Spinoza, Platon... la liste est longue.
Il n'y a pas, à ma connaissance, de personnalité, qui ait marqué l'humanité de manière fondamentale, qui n'ait laissé des témoignages de l'expérience du contact avec cette dimension d'inspiration spirituelle.
L'analyse de ces textes montre qu'au-delà des caractéristiques liées à la culture et à l'époque, on y retrouve des traits communs.
Ainsi, même si le voyage de l'individu à travers son ego, sa personnalité et son génie est une expérience par définition subjective et intime à chacun, elle est rendue de plus en plus étudiable objectivement à mesure que nous accumulons des témoignages sur ce processus.
Tout être humain peut accéder au génie ; ce qui nous en empêche est surtout lié à aux systèmes de croyances culturelles qui nous enferment dans notre égotisme.
Jusqu'à ce jour, la plus grande partie de l'humanité était engagée dans des tâches laissant peu de place à la valorisation du génie. Il faut, comme aujourd'hui, que les besoins de l'Homme en nourriture et technologies soient assouvis, pour qu'un nombre grandissant d'individus puissent se consacrer à la découverte de leur personnalité et de leur génie.






[1] Le terme classicus désigne en latin la classe la plus fortunée de la société. Par glissements successifs, le terme a désigné la dernière classe des auteurs, c'est-à-dire les écrivains de référence, ceux qu'on étudie dans les classes. C'est à partir de ce sens que le mot a été utilisé pour désigner d'une part, les auteurs de l'Antiquité dignes d'être imités et d'autre part, les auteurs français du XVIIe siècle qui ont développé un art de mesure et de raison en défendant le respect et l'imitation des Anciens. Il répond également à des critères formels.
[2] Dans Le Peintre de la vie moderne, Baudelaire trouve la beauté dans la rue et il la voit changeante, mobile. Chez Walt Whitman, on s'attache à observer l'impressionnant quotidien en perpétuel mouvement.
[3] Par analogie, le terme est repris en informatique et en science de l'information, où une ontologie est l'ensemble structuré des termes et concepts représentant le sens d'un champ d'informations, que ce soit par les métadonnées d'un espace de noms, ou les éléments d'un domaine de connaissances. L'ontologie constitue en soi un modèle de données représentatif d'un ensemble de concepts dans un domaine, ainsi que des relations entre ces concepts. Les ontologies sont employées dans l'intelligence artificielle, le Web sémantique, le génie logiciel, et l'architecture de l'information comme une forme de représentation de la connaissance au sujet d'un monde ou d'une certaine partie de ce monde.
[4] L'exemple par excellence en est la vertigineuse nouvelle Tlön, Uqbar, Orbis Tertius (publiée dans le recueil Fictions) de Jorge Luis Borges dans laquelle le monde réel est peu à peu colonisé par le monde fictionnel de Tlön.
[5] Dans Le Langage de l'architecture post-moderne, paru à Londres en 1977, qui est le livre-manifeste de ce mouvement, Charles Jencks réinscrit l'architecture dans le fil d'une histoire générale des mouvements artistiques, incite à un retour aux compositions et aux motifs empruntés au passé et à l'éclectisme.
[6] Là où Le Corbusier veut renouveler complètement non seulement le style des bâtiments mais la conception même de l'habitat, un architecte tel que Ricardo Bofill utilise des principes de composition et des éléments décoratifs empruntés à l'art classique ou antique (colonnes, frontons, etc.).
[7] Les références à l'art du passé peuvent prendre des formes très diverses, depuis l'utilisation de détails stylistiques jusqu'à l'application rigoureuse de règles formelles anciennes, telles que la composition, la symétrie, l'ordonnancement, etc.
[8] On peut citer par exemple l'adoption et le détournement de genres populaires par des écrivains : roman policier dans Cosmos de Witold Gombrowicz, roman d'espionnage dans Lac de Jean Echenoz, etc.
[9] La remise en cause de cette perception purement cyclique a lieu avec la publication, en 1901, à Vienne, de l'ouvrage d'Aloïs Riegl, L'art du Bas-Empire romain qui montre que la création artistique qui accompagne la chute de l'Empire romain, ne doit pas être interprétée comme décadence, mais comme changement de norme et naissance d'un nouveau paradigme. On notera la concordance entre la publication de cet ouvrage théorique et la pratique artistique de la Sécession viennoise qui s'affranchit alors des canons des Beaux-Arts, quelques années plus tard Kandinsky et Kupka créent les premières œuvres abstraites et Picasso et Braque le cubisme ; comme pour donner raison à Riegl... À partir de là, l'histoire de l'art (jusque-là prisonnière du paradigme de la Renaissance : faire « revivre » l'apogée des arts antiques et expliquer quelles sont les conditions esthétiques – mais aussi politiques, économiques – de la création d'un art « classique ») reconnaît la pluralité des normes stylistiques simultanées (d'où aussi, étant donné l'effondrement d'un effort dogmatique et normatif, la multiplication des courants artistiques) et s'attache à constater, répertorier, comparer, expliquer les arts plutôt que l'art.
[10] Le management systémique de la complexité, Edition Aditech, Ministère de la Recherche, 1987 pour les éditions ultérieur "Le management du troisième millénaire", Michel Saloff Coste , Edition Guy Trédaniel, 2005
[11] Paul H.Ray The Cultural Creatives, How 50 Million People are Changing the World?
[12] JR Il a choisi l'anonymat pour mieux laisser la parole aux autres. JR possède la plus grande galerie d'art au monde. Il expose librement dans les rues du monde entier, attirant ainsi l'attention de ceux qui ne fréquentent pas les musées habituellement. Son travail mêle l'art et l'action et traite d'engagement, de liberté, d'identité et de limite. En 2008, il est parti pour un long périple international pour Women, un projet dans lequel il souligne la dignité des femmes. JR crée "l'art infiltrant" qui s'affiche, sans y être invité, sur les immeubles des banlieues parisiennes, sur les murs du Moyen-Orient, sur les ponts brisés d'Afrique ou dans les favelas au Brésil. Comme il reste anonyme et n'explique pas ses immenses portraits grimaçants, JR laisse un espace libre pour une rencontre entre un sujet/acteur et un passant/interprète.
[13] Alex Grey : une série unique de 21 peintures grandeur nature, "Sacred mirrors" (sur l'affichage à la chapelle du Sacré-Miroirs à New York City), emporte le spectateur dans un voyage vers leur propre nature divine, en examinant, en détail, le corps et l'esprit. "Sacred Mirrors" présente l'anatomie physique et subtil d'un individu dans le contexte de l'évolution cosmique, biologique et technologique. Commencée en 1979, la série a pris une période de dix ans pour être terminer. C'est durant cette période que Alex Gray a développé ses représentations du corps humain, un "rayon X" des couches multiples de la réalité, et à révéler le jeu des forces anatomiques et spirituelle. http://fr.wikipedia.org/wiki/Alex_Grey
[14] La pensée de Krishnamurti est, selon lui, résumée dans son texte de 1980 « Le cœur des enseignements ». Il se fonde sur sa citation de 1929, selon la quelle « La Vérité est un pays sans chemins ». L'acquisition de cette « vérité » (qu'il appelait aussi « l'art de voir ») ne peut, selon lui, se faire au travers d'aucune organisation, aucun crédo, aucun dogme, prêtre ou rituel, ni aucune philosophie ou technique psychologique.
[15] Ferry Luc , Qu'est ce qu'une vie réussie ?, Grasset, 2002