Colloque à Paris 2
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Par Yassine El Azzaz
Vendredi 10/07/2015
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Théâtre de guerre (série)
Emeric Lhuisset.
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Internet du projet #Dysturb. |
Dictatures militaires, soulèvements populaires ou réformes gouvernementales sont autant de sujets qui ne manquent pas d’enflammer l’intérêt du public. Des événements transmis et analysés par les médias et leurs journalistes, qu’ils soient spécialisés ou généralistes. Rassemblés les 10 et 11 juin derniers au centre Vaugirard de l’Université Paris 2 Assas, chercheurs et artistes ont évoqué comment plasticiens, photographes et vidéastes prolongent à leur manière l’écriture de cette actualité. Autour des universitaires Frédéric Lambert et Katharina Niemeyer, organisateurs du colloque, ils ont interrogé les relations et les frontières, parfois poreuses, entre les mondes de l’information, de la communication, des industries culturelles et de l’art. Parmi les artistes présents, nous retrouvons des pionniers du traitement de l’information dans l’art, tels que Fred Forest, ainsi que de jeunes créateurs dont la démarche y consacre une large place, à l’image d’Emeric Lhuisset.
Une pertinente introduction pour appréhender l’irruption dans la jungle urbaine des photographies du collectif #Dysturb dont Maxime Fabre, doctorant au Celsa, parle comme « d’une performance artistique, à la croisée de l’information et du débat public à propos des industries médiatiques. » En quittant les colonnes de la presse papier ou web, en investissant la rue, le photographe abandonne son statut de photojournaliste pour celui d’artiste engagé. Une démarche qui n’est pas sans rappeler le passage de certains créateurs du musée à la rue. Pour #Dysturb, la rue n’est plus une fin en soi, elle devient un phénomène de transmission et de médiation. En introduisant le hashtag dans le nom de la communauté, ses fondateurs annoncent la couleur. La rue devient un moyen efficace pour interpeler à Paris, New York ou Sarajevo, mais c’est surtout la meilleure voie pour renvoyer au média ultime : Internet. Dans une sorte de mise en abîme, les photographies collées au mur sont immortalisées et directement partagées grâce aux « industries médiatisantes que sont Twitter et Instagram ». Une pratique qui offre au collectif une dimension internationale et transmédia.
Crédits photos : Théâtre de guerre (série) © Emeric Lhuisset - © Dysturb
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2015/07/13
Colloque à Paris 2 L’information au tamis de l’art
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